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[Série 3] Les plateformes ouvertes de la Smart City: la gouvernance, la fiabilité, la pérennité


22 October 2018


Série “Smart Cities et Open Data: Du Concept au Concret”
Article sponsorisé – Auteur: Thierry Gruszka, Directeur Recherche & Innovation, Cisco
Retrouvez sa biographie en bas de cet article.

Les villes intelligentes ne pourront se construire sans l’accès libre — et sécurisé — à toutes les données qui la concerne, y compris celle des individus qui les occupent, moyennant les garanties de respect de la vie privée.

Une plateforme ouverte (Open Platform) est un environnement matériel et logiciel qui s’appuie sur des standards ouverts (Open Standard), c’est-à-dire des protocoles et des formats interopérables, dont les spécifications techniques sont publiques, généralement sans restriction d’accès ni de mise en oeuvre, par opposition aux formats propriétaires ou fermés, dont l’accès et l’usage sont spécifiques ou privés.

L’interopérabilité est une composante essentielle garantissant la liberté du choix des logiciels et systèmes accédant aux données. Les systèmes des plateformes ouvertes se caractérisent par des interfaces de programmation applicative ouvertes (Application Programming Interface — API) permettant d’interagir avec le système, de le contrôler à la demande. Les APIs sont publiées et peuvent être enrichies par la communauté qui gère la plateforme, selon des règles de gouvernance préétablies.

Sans exposer l’ensemble des détails, la gouvernance est effectuée via un consortium regroupant des parties prenantes des secteurs publics et privés. Les décisions et directions sont gérées à la façon d’une société ou fondation dont les intérêts sont communs. Les membres du consortium contribuent en nature ou numéraire, les industriels allouant la plupart du temps des ressources, matériels et ingénieurs, pour produire les spécifications techniques et les développements informatiques, dont ceux nécessaires pour valider et certifier les composants proposés.

Les sujets pris en charge par le consortium correspondent souvent aux tâches dépassant les compétences et capacités d’une seule entité, ou encore celles indispensables au bon fonctionnement du système, mais de valeur ajoutée commerciale faible. La notion d’intérêt commun va donc de pair avec une coopération nécessaire au lancement d’un nouveau marché, à l’intérieur duquel chacun voit comment en tirer avantage. Les règles de gouvernance garantissent l’équilibre global, et les membres en charge veillent aux orientations avantageant ou défavorisant telle ou telle entité ou secteur.

Bon nombre de plateformes ou formats ouverts ont permis le développement d’initiatives utiles ou de services à valeur ajoutée : linux, chrome, usb, hdmi, dlna… il en va de même pour les protocoles internet : http, ftp, rest, html… et plus récemment OCF pour l’internet des objets.

La pérennité et la fiabilité de ces formats reposent principalement sur ces mêmes caractéristiques appliquées aux membres des consortiums qui les animent, ainsi que quelques bonnes pratiques relevées :

  • Un consortium constitué d’entités actives sur l’Europe, les Amériques et l’Asie
  • Un équilibre entre les grands groupes et les institutions académiques
  • Des représentants des industries du hardware (matériel), software (logiciel) et réseau
  • Des membres ayant l’expérience dans la gestion de projets collaboratifs et la propriété intellectuelle.

Sur ces bases, une plateforme ouverte ne signifie pas «systématiquement» gratuite et libre, au point d’y autoriser tout et n’importe quoi. À l’instar d’un réseau routier, on y trouve des routes et voies rapides gratuites, des autoroutes payantes, ainsi que des voies et allées privées. Mais toutes sont sur la carte, communiquent, utilisent les mêmes panneaux et autorisent des véhicules répondant aux normes et leur régulation est soumise au Code de la route.

C’est ce principe que nous transposons à cette plateforme smart city ouverte, pour que chacun puisse l’exploiter, à son niveau et selon le degré requis.

Il s’agit donc d’une plateforme ouverte, mais « managée », c’est-à-dire administrée, de sorte que les accès, échanges, partages et actions commerciales puissent être suivis, contrôlés et sécurisés. Les smart-city, étant à la croisée de plusieurs domaines et secteurs, suscitent de nombreuses activités collaboratives, incluant co-développement, co-innovation et coopération.

Pour tous ces acteurs, l’administration sécurisée de leurs actifs est une composante essentielle à la réussite de cette plateforme.

Consultez notre page dédiée à la ville intelligente pour visualiser plusieurs exemples d’expérimentations concrètes sur ce sujet.

Suivez notre série “Smart Cities et Open Data: du concept au concret” en lisant nos précédents articles:

Directory photo of Thierry Gruszka if available

Thierry Gruszka est Directeur Recherche & Innovation chez Cisco au Paris Innovation & Research Lab (PIRL). Depuis plus de 3 ans, il travaille sur l’internet des objets, les analyses intelligentes de données et les médias numériques. En 2015, il a conçu et gère un espace de collaboration immersive facilitant les expérimentations et la co-innovation, notamment dans le cadre de programmes de transformation digitale et le support de l’écosystème des startups. Il se focalise actuellement sur des pilotes Smart City ayant pour but de prototyper une plateforme d’infrastructure programmable à destination des Villes Intelligentes.

 

 

 

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