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Gaz intestinaux de kangourous et moment d’apprentissage


29 July 2015


Sabrina Greupner est la nouvelle boursière en sciences pour les technologies pédagogiques innovatrices de Cisco au Centre des sciences de l’Ontario. Il s’agit de la première bourse de recherche de Cisco accordée en lien avec une institution muséale.

En plus d'être mignons, les marsupiaux — comme les kangourous — produisent des gaz intestinaux écologiques qui intriguent les chercheurs en changement climatique.

En plus d’être mignons, les marsupiaux — comme les kangourous — produisent des gaz intestinaux écologiques qui intriguent les chercheurs en changement climatique.

Comme le savent tous les adultes qui ont essayé de retenir l’intérêt d’un groupe d’enfants, il n’y a rien comme un gaz pour détourner l’attention. Vous parlez de géographie à un groupe de jeunes attentifs, puis — le temps d’un pet — vous n’entendez plus que gémissements et fous rires.

Lorsque vous travaillez avec des étudiants, vous apprenez à encaisser les coups olfactifs, si l’on peut dire. C’est pourquoi, lorsqu’un gaz intestinal a été entendu dans une salle de classe du Nunavut récemment durant une séance de téléprésence Cisco Connected North avec le Centre des sciences de l’Ontario, l’enseignant Russell Zeid en a profité pour transformer l’occasion en moment d’apprentissage.

« Est-ce que quelqu’un a pété? Est-ce que ça sent vraiment mauvais? » a-t-il demandé à un écran rempli d’étudiants hilares lorsqu’il est apparu clairement que ces derniers ne pensaient plus du tout à la science des matériaux et à la physique des structures. Il a ensuite expliqué que les gaz intestinaux des kangourous, qui peuvent avoir une odeur particulièrement nauséabonde de vieux fromage et de vinaigre, contiennent relativement peu de méthane, ce qui les rend beaucoup plus écologiques que ceux de la vache ou du mouton. 

Russell Zeid, enseignant du Centre des sciences de l’Ontario, démontre les forces de tension et de compression aux étudiants de l'école Peter Pitseolak à Cape Dorset, Nunavut.

Russell Zeid, enseignant du Centre des sciences de l’Ontario, démontre les forces de tension et de compression aux étudiants de l’école Peter Pitseolak à Cape Dorset, Nunavut.

Une étude récente qu’ont réalisée des microbiologistes australiens a prouvé que les bactéries intestinales du kangourou, dont la blautia coccoides et des types de prevotella,d’oscillibacte et de streptococcus, aident les marsupiaux à métaboliser le dioxyde de carbone et l’hydrogène en produisant plus d’acétate que de méthane, contrairement à la majorité du bétail. L’exploitation de la puissance de ces bactéries pourrait constituer une autre étape dans la gestion des changements climatiques.

Pendant que les jeunes apprenaient des choses sur les kangourous, nous avons aussi appris beaucoup de choses. Il s’agissait de la première incursion du Centre des sciences au sein de l’initiative Connected North, grâce au nouveau partenariat établi avec Cisco. Nous avons appris qu’il y a parfois des barrières langagières qui existent avec les enfants du nord du Canada et que nous devrons ralentir lors de la prochaine séance et ne pas tenter de communiquer autant d’information en 45 minutes. Nous avons appris que l’expédition de matériel au Nunavut coûte une fortune et que le personnel de Cisco réalise des miracles pour acheminer dans le Nord des cure-pipes, des canettes de boisson gazeuse, des pailles en plastique et d’autres choses qui sont monnaie courante ici Nous avons appris que par l’entremise de la technomagie de la téléprésence, nous pouvons non seulement partager notre amour de la science, mais également établir des relations.

Des membres de l'équipe du Centre des sciences de l’Ontario qui ont travaillé sur la première séance Connected North : (G à D) Liona Davies, Russell Zeid, Martin Fischer et Dmytro Sochnyev.

Des membres de l’équipe du Centre des sciences de l’Ontario qui ont travaillé sur la première séance Connected North : (G à D) Liona Davies, Russell Zeid, Martin Fischer et Dmytro Sochnyev.

Les enfants étaient particulièrement curieux d’en apprendre sur le squelette suspendu à l’arrière de la salle de présentation (les os sont sujets à la tension et à la compression, après tout) et voulaient voir l’endroit où nous nous trouvions. Par conséquent, la prochaine fois, nous leur présenterons le Centre des sciences par le biais de la vidéo et de la photographie.

Nous nous réjouissons à la perspective de répéter l’expérience. La technologie Cisco nous permet d’étendre notre portée à l’extérieur des murs du Centre, ici à Toronto, et d’établir des liens avec des jeunes qui aideront à susciter leur enthousiasme pour les sciences et à comprendre le rôle qu’elles jouent dans à peu près tout ce qui les entoure. Y compris les parties puantes!

Vous avez de bonnes idées sur des façons dont les technologies peuvent aider à susciter l’engouement pour les sciences et la littéracie? Écrivez-moi à : @CISCOmuse ou sabrina.greupner@osc.on.ca

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