Satisfaire la frénésie de consommation de vidéos en ligne
Les services de streaming vidéo imposent de nouvelles exigences aux opérateurs télécoms. Développer la partie agrégation de leurs réseaux est essentiel s’ils veulent pouvoir suivre
Les services de streaming vidéo sont immensément populaires : pour beaucoup, il est impensable de manquer les dernières séries du moment.
Mais pour les opérateurs, le défi se situe à un autre niveau : les services de streaming vidéo OTT tels que Netflix et YouTube génèrent en effet une proportion toujours plus grande du trafic sur les réseaux.
Selon les prévisions du dernier Visual Networking Index de Cisco, la vidéo représentera 82 % du trafic Internet des particuliers en 2021 contre 73 % en 2016.
Et le trafic des services OTT en ligne en constituera une grande partie. Nos chercheurs ont découvert que, d’ici 2021 également, 71 % de l’ensemble du trafic Internet sera transversal aux réseaux de diffusion de contenu, lesquels sont souvent utilisés pour distribuer les contenus OTT. Ce chiffre était de 52 % en 2016.
Le rapport indique : « Avec l’émergence de grands sites de streaming vidéo auxquels on peut se connecter depuis un téléviseur ou un autre terminal, les réseaux de diffusion de contenu se sont imposés pour la consommation de ce type de contenu. »
L’importance croissante du réseau d’agrégation
En raison de leur popularité, les services de streaming OTT dominent de plus en plus Internet. Et c’est en train de modifier le fonctionnement des réseaux des opérateurs.
Dans le passé, le trafic OTT était en général acheminé via le cœur du réseau. Mais cela signifiait qu’un lourd fardeau pesait sur l’infrastructure lors de la diffusion de plusieurs fichiers (tels que des films) sur l’ensemble du réseau en direction de différents abonnés.
Donc pour améliorer la qualité de leurs services, les opérateurs OTT choisissent de plus en plus souvent de stocker les caches des contenus les plus demandés dans les parties du réseau les plus proches du client. Cela signifie qu’ils peuvent envoyer moins de films à ces magasins de contenus, lesquels les distribuent ensuite aux abonnés.
C’est une façon de fonctionner plus efficace. Mais comme ces caches sont généralement placés au-dessus de la couche d’agrégation du réseau, cette zone du réseau continue de supporter toute la charge de croissance du trafic. Une telle méthode n’est pas viable avec la technologie actuelle et il faudra en changer pour avancer.
Un moyen rentable de booster la capacité
L’une des façons de booster la capacité du réseau consiste à utiliser la technologie de multiplexage dense en longueur d’onde (ou DWDM pour Dense Wavelength Division Multiplexing), qui permet aux opérateurs de faire passer bien plus de trafic dans leurs fibres de réseau existantes.
Dans le passé, la combinaison de composants matériels nécessaires pour utiliser les longueurs d’onde de 100G était trop grande, gourmande en énergie et présentait des modalités complexes de déploiement au niveau de cette couche du réseau.
Mais les choses ont changé. Nous avons créé un routeur IP rationalisé avec liaisons ascendantes optiques 200G intégrées, si petit qu’il peut tenir dans votre sacoche d’ordinateur.
La solution peut conduire à une réduction de presque 45 % du TCO en 6 ans. Pour les opérateurs, c’est une manière économique de créer la capacité dans leurs réseaux d’agrégation rendue nécessaire par l’augmentation des services de streaming vidéo en ligne.
Les fondations du succès
Les bénéfices liés à l’investissement dans la solution de convergence de Cisco dépassent l’augmentation de la bande passante à court terme.
La réduction du coût signifie qu’il est possible également de déployer des solutions programmables dans le réseau dans son ensemble, plutôt que juste dans le cœur du réseau. C’est compatible avec la solution de routage de segment v6 par exemple, la solution qui devrait permettre de lancer les services du futur, ceux nécessitant une faible latence, pour les véhicules sans conducteur par exemple.
La quantité du trafic Internet à venir est étourdissante. Notre Visual Networking Index prévoit que, d’ici 2021, le trafic IP mondial annuel sera de 3,3 zettaoctets (3,3 mille milliards de gigaoctets). C’est presque trois fois le niveau de 2016, qui était de 1,2 zettaoctet.
Satisfaire la demande avec cette ampleur de trafic sera un véritable challenge pour les opérateurs télécoms, quels qu’ils soient. Mais ce challenge n’est pas insurmontable. Si les fournisseurs investissent maintenant dans les solutions qui leur permettent d’améliorer les parties agrégation et accès de leurs réseaux, ils disposeront de l’infrastructure pour pouvoir faire face à cette croissance explosive. De plus, ils auront posé les fondations de leur réussite pour les décennies à venir.
Avec Cisco, les opérateurs auront un plan pour garantir leur succès à long terme dans le monde de la 5G. Auront-ils aussi le temps de suivre les dernières séries ? Je crains que nous ne puissions aider sur ce plan…
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