Série “Smart Cities et Open Data: Du Concept au Concret”
Article sponsorisé – Auteur: Thierry Gruszka, Directeur Recherche & Innovation, Cisco
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Les villes intelligentes ne pourront se construire sans l’accès libre — et sécurisé — à toutes les données qui les concernent, y compris celles des individus qui les occupent, moyennant les garanties de respect de la vie privée.
L’émergence et le développement des appareils et objets connectés contribuent à la transformation digitale qui convertit en données numériques les informations qui étaient jusqu’alors traitées de façon manuelle ou analogique, peu utilisées en dehors de leur contexte. Connectées à des réseaux de type internet, ces données numérisées peuvent être transférées pour être stockées, analysées et enrichies.
Cette numérisation du monde réel offre de nouvelles capacités pour mieux comprendre nos villes, mais aussi de nouvelles possibilités pour envisager des solutions à des problèmes complexes, notamment grâce au traitement massif et combiné de ces données. À l’instar des multiples résultats d’un bilan sanguin qui révèlent l’état de santé d’un patient, ces données vont rendre les villes intelligibles.
Nombre de ces objets connectés, intégrés aux villes et équipements urbains, seront capables d’actions simples, comme le sont actuellement les feux tricolores, mais deviendront en plus programmables à distance, avec des systèmes contrôlés ou automatisés prenant en compte le contexte. À terme, les technologies d’intelligence artificielle amèneront des facultés « d’apprentissage » permettant par exemple d’identifier des situations rares ou inhabituelles, ou encore d’établir des prédictions d’impacts surpassant les moyens actuels dont disposent les bureaux d’études.
Il s’agit de transcrire le modèle d’internet existant à celui des objets et systèmes des villes, en les rendant numériques, connectés, actionnables et combinables, selon des protocoles d’accès à la fois simples et sécurisés.
Les villes concentrent une grande richesse d’activités, à la fois denses, complexes et complémentaires. Elles sont le théâtre permanent d’une multitude d’actions, d’événements et de services, à destination des usagers qui y vivent, y résident, y travaillent, y étudient ou y séjournent. De nombreux intervenants sont en charge de ces tâches aux rythmes variés, périodiques, saisonniers ou ponctuels. Ils effectuent tous les jours des missions relatives à la sécurité, la santé, l’éducation, la culture, le sport, les loisirs, la communication, le commerce, les transports, la voirie, l’eau, l’éclairage, l’urbanisme ainsi que toutes les fonctions administratives qu’une ville se doit de fournir.
Proposer une plateforme numérique aux villes implique de bien étudier le milieu où elle va évoluer et à qui elle va s’adresser. Trois points essentiels sont à prendre en considération :
- Tous les secteurs coexistent au sein d’une ville : public, privé, associatif et particulier.
- Les collectivités locales/territoriales détiennent la plupart des pouvoirs de décision et de régulation
- L’exécution s’effectue via des services municipaux internes ou bien en collaboration ou en délégation avec des entités publiques ou municipales, des partenaires privés, ou encore avec des d’associations, voire des particuliers.
Par conséquent, il est important de bien saisir les fonctions et structures de ces villes, ainsi que les multiples éléments qui les caractérisent : la taille, la population, les missions urbaines, résidentielles, politiques, économiques, sociales, éducatives, culturelles, les réseaux de transport et de communications… ainsi que des activités dominantes pouvant être influencées par un contexte régional, industriel, administratif, touristique, universitaire, portuaire, militaire, etc.
En général, on observe que plus de la moitié des sujets gérés par la ville sont concernés par la numérisation des systèmes et objets de la ville. Et il n’y a pas de limite à cette expansion qui à terme couvrira certainement la totalité des domaines.
Les limites et écueils des systèmes régentés en silos dans les villes sont avérés et inhibent le développement des solutions numériques associées. La nécessité d’une mise en commun des données générées par les équipements et dispositifs urbains est clairement mise à jour et en attente d’une solution, idéalement ouverte et sécurisée, fiabilisée avec les acteurs impliqués.
Suivez notre série “Smart Cities et Open Data: du concept au concret” en lisant nos articles sur cette thématique:
- Série 2: La numérisation des systèmes et des objets de la ville pour un meilleur traitement de la donnée
- Série 3: Les plateformes ouvertes de la Smart City: la gouvernance, la fiabilité, la pérennité
- Série 4: Open Data: les apports d’une plateforme ouverte pour les villes intelligentes
- Série 5: L’open data au service des villes intelligentes: Un exemple de mise en oeuvre et d’exploitation
Thierry Gruszka est Directeur Recherche & Innovation chez Cisco au Paris Innovation & Research Lab (PIRL). Depuis plus de 3 ans, il travaille sur l’internet des objets, les analyses intelligentes de données et les médias numériques. En 2015, il a conçu et gère un espace de collaboration immersive facilitant les expérimentations et la co-innovation, notamment dans le cadre de programmes de transformation digitale et le support de l’écosystème des startups. Il se focalise actuellement sur des pilotes Smart City ayant pour but de prototyper une plateforme d’infrastructure programmable à destination des Villes Intelligentes.