L’objet de cet article est de traiter d’un sujet relativement nouveau : le Fog Computing.
Nous tenterons d’en comprendre les problématiques ainsi que les opportunités associées.
Fog computing – une nouvelle solution à un vieux problème ?
Il y a 25 ans, je travaillais pour une grande banque française à la conception d’un réseau qui allait permettre une informatique distribuée. Mon donneur d’ordre souhaitait en effet ‘consolider l’ensemble de l’informatique en un seul endroit si la bande passante le permettait’.
25 ans plus tard et quelques déploiements majeurs tels que la fibre, DSL et 3G / 4G ont permis de créer un tel modèle centralisé.
Parallèlement, un besoin de technologies dites “d’accélération des applications” est apparu car certaines applications ne se prêtent pas à être centralisées. Ces applications pallient au fait que certaines applications nécessitent des délais de transfert très faibles, des débits très élevés ou qu’ils génèrent tout simplement trop de données pour être transférées, stockées et traitées de manière rentable sur un site central. Ainsi, le résultat final est une sorte d’environnement hybride où les applications sont centralisées et les technologies d’accélération des applications sont déployées pour compenser les défis du réseau.
Comment faire face aux quantités de donnes générées par l’IdO (Internet des Objets) et aux challenges réseaux que cela peut générer ?
On trouve des défis similaires dans l’Internet des objets à ceux observés dans le monde des applications courantes de l’entreprise. Ils sont parfois poussés à l’extrême.
Pour exemple, prenons le cas d’un fabricant de robots pour une chaîne de montage de voitures.
Le cas de figure…
Le fabricant de voitures veut piloter la surveillance et l’entretien des robots déployés sur les sites de production de leurs clients à travers le monde à distance. Le challenge : chaque robot génère quelques milliers d’octets de données toutes les 6 ms et les robots fonctionnent 24×7, ce qui génère une quantité massive de données à collecter, stocker et traiter.
S’il se produit un incident avec un robot, le fabricant doit être en mesure de réagir en temps réel pour éviter que la ligne de production ne s’arrête. Mais en raison de l’énorme quantité de données de maintenance générée par les robots, le transfért puis le traitement vers le site central, prend beaucoup trop de temps.
En plaçant l’intelligence à proximité des objets, le Fog computing orchestre et facilite les applications de l’IdO (Internet des Objets).
Dans l’exemple des robots, ce qui importe c’est de pouvoir détecter un incident avec un robot et de le traiter en temps réel.
La solution ?
Mettre «l’intelligence» à proximité des robots. Cela permettrait d’analyser les données d’entretien à la source et de prendre des mesures lorsque des conditions spécifiques/anomalies sont détectées (ex. un seuil est dépassé ou un code d’alerte est envoyé) Cette «intelligence» est un exemple d’application de Fog Computing.
Les applications Fog tournent dans les équipements réseau, à proximité des objets grâce à Cisco IoX
Pour fonctionner, cette intelligence a besoin de CPU, de mémoire ainsi que de connectivité réseau. Une solution consiste à installer un serveur à proximité des robots, mais cela peut être coûteux et n’est pas nécessairement toujours possible. Une alternative consiste à embarquer l’intelligence sur l’équipement réseau auquel les robots sont connectés – généralement un commutateur ou un routeur.
Et cela est exactement ce que Cisco a fait – nous avons construit un environnement permettant aux applications d’être embarquées sur nos équipements de réseau – nos commutateurs et routeurs, mais aussi sur nos caméras IP. Cela ouvre toutes sortes de possibilités pour l’analyse vidéo. Nous appelons cet environnement IoX. Il se compose du logiciel IOS de Cisco qui fournit des capacités de réseau et un container pour héberger une application tierce. Dans l’exemple des robots, cette application serait développée par le fabricant des robots.
Dans notre prochain billet, nous aurons l’opportunité de découvrir l’envers du décor technique de l’environnement IoX.
Pour l’heure, pour plus d’information sur IoX, rendez-vous sur https://developer.cisco.com/site/iox/
4 commentaires
Cela rappelle les politiques de décentralisation en France, conférant davantage de pouvoir aux départements et aux régions et un peu moins à l’état. Ainsi quand il y a un problème, il est traité localement rapidement plutôt que d’être analysé dans à distance au sein des administrations nationales.
Au début des années 1980, Scott McNealy, PDG de Sun Microsystems, lançait son motto : “The Network is THE Computer”. Le concept Fog Computing est probablement la matérialisation la plus aboutie de ce fameux moto.
Je vous parle d’un temps que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaitre… (Comme dirait Charles A !!)
Great post