Sommes-nous prêts à utiliser nos données personnelles pour sauver des vies ?
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Dans mon dernier article de blog, nous avons évoqué la manière dont les technologies peuvent empêcher les tentatives de suicide et améliorer la sécurité des passagers des transports publics. Il est donc temps, dans la situation actuelle et celle des dernières semaines, de se demander si nous sommes prêts à utiliser nos données pour sauver des vies.
Dans certains pays, une telle stratégie a déjà été déployée avec succès. Notre société est-elle prête à accepter cela ? Ou notre tolérance n’est-elle que temporaire, pour faire face à la crise sanitaire actuelle ?
De nombreux pays suggèrent l’utilisation (ou utilisent déjà) des données de géolocalisation de millions de téléphones portables pour surveiller le respect des directives de distanciation sociale et créer une carte des points de rassemblement. En Suisse, cette étape a déjà été franchie.
Si cette technologie est utilisée correctement, la confidentialité sera protégée à tout moment. En effet, toutes les données permettant d’identifier le téléphone, par exemple le numéro de la carte SIM, ne doivent pas être fournies aux autorités et doivent être totalement anonymisées. Mais comment assurer le respect de cette mesure ?
Nous savons que plusieurs pays ont dû prendre cette décision en hâte et ont mis en œuvre ces technologies sans les garde-fous et la base légale requis.
Dans certains pays, par exemple, certains citoyens déclarent recevoir des alertes sur leur smartphone lorsqu’ils se trouvent à proximité d’une personne infectée. Les gens ont le droit d’être préoccupés par ce type de méthode.
Ce sujet est particulièrement pertinent dans les pays où certaines libertés personnelles ont été restreintes, où des politiques strictes limitant ou interdisant les déplacements à l’extérieur ont été mises en œuvre dans le but de stopper la propagation du virus et de protéger les personnes à risque.
Enfin, nous avons constaté que, même si sauver des vies est un objectif prioritaire en cette période de crise, l’utilisation des technologies en violation de la vie privée et des libertés publiques pourrait être bien plus dangereuse à long terme dans certaines régions du monde.
Je pense qu’il vaut mieux rester prudents, mais je n’exclus pas la possibilité d’être agréablement surpris ! Prenez soin de vous !