La transformation numérique. Ces mots sont les plus importants et les plus déroutants pour les entreprises d’aujourd’hui. Et dans l’industrie de la fabrication, des termes semblables mais différents comme l’Internet industriel, la norme Industrie 4.0 et l’Internet des objets ne font qu’ajouter à cette confusion.
Les répercussions de celle-ci sont réelles. En effet, les fabricants canadiens adoptent moins rapidement les solutions numériques que leurs homologues, ce qui se traduit par une production plus lente et plus coûteuse pour les clients au Canada comparativement à ailleurs.
Afin de simplifier la transformation numérique et d’obtenir des conseils sur la manière d’inciter les fabricants canadiens à adopter ces solutions, je me suis entretenue avec Steve Szamocki, vice-président directeur des ventes et du marketing de JMP Engineering, entreprise située à London, en Ontario. Venant tout juste de mener à bien un projet de réfection majeure du toit rétractable du Centre Rogers à Toronto pour le relier à l’IdO, Steve a été en mesure d’expliquer comment JMP aide les clients à définir et à évaluer leurs projets numériques.
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(Et sachez que chez Cisco, nous définissons la transformation numérique comme une application de la technologie pour créer de nouveaux modèles commerciaux, processus, logiciels et systèmes qui donnent lieu à une rentabilité accrue, à un avantage concurrentiel plus important, ainsi qu’à une plus grande efficacité.)
Jennifer Rideout : La transformation numérique et la norme Industrie 4.0 peuvent être des concepts intimidants pour les fabricants. Comment simplifiez-vous ces projets?
Steve Szamocki : Tout d’abord, nous cernons les besoins commerciaux réels. Notre approche consiste à définir l’état actuel et futur des choses. Le client tente-t-il de réduire le temps d’inactivité et d’augmenter le rendement, d’améliorer la qualité, d’accroître la conformité aux règlements, de diminuer les coûts, d’accélérer la mise en marché, de renforcer la sécurité, d’atténuer les risques? Tous ces éléments sont associés à un modèle de récupération prévue, c’est pourquoi nous commençons par évaluer les besoins commerciaux. Comment les clients gèrent-ils leurs activités aujourd’hui et comment les géreront-ils à l’avenir?
Après avoir défini le besoin commercial, nous dépêchons des experts en la matière sur place, afin qu’ils effectuent une évaluation officielle de celui-ci. Nous élaborons ensuite un modèle de retour sur investissement, puis déterminons l’étendue du projet.
De plus, et cet aspect est essentiel, nous développons la feuille de route officielle sur trois à cinq ans relative à la fabrication intelligente pour notre client. À chaque étape, notre priorité est de rendre cette transformation facile et sans accrocs pour notre clientèle.
JR : Quels sont vos conseils pour les fabricants qui ne croient pas avoir besoin de passer aux technologies de l’information opérationnelles?
SS : Le train quitte la gare. Il revient aux fabricants d’y monter maintenant ou d’attendre, comme de nombreuses autres entreprises qui ont manqué les points d’inflexion de la technologie.
Le marché abonde en entreprises qui n’ont pas vu venir le changement. En fin de compte, tous les fabricants ont le choix : se réinventer ou non. Je recommande à tous les chefs d’entreprise qui jugent qu’il n’est pas nécessaire de changer de lire « Le choix de l’excellence », de Jim Collins.
En revanche, si un fabricant décide de changer, il doit créer une feuille de route. Il a donc besoin d’un plan officiel et documenté qui s’étend sur au moins trois ans. La transformation numérique prend du temps. Commencez en douceur, atteignez quelques objectifs, créez une dynamique et attaquez-vous d’abord à des projets générant des revenus quantifiables.
Je remercie Steve d’avoir pris le temps de nous avoir fait part de ses commentaires sur la transformation numérique. Si vous souhaitez partager des conseils, laissez un commentaire ci-dessous.
Voulez-vous en savoir davantage sur la réfection du toit du Centre Rogers pour le relier à l’IdO? Lisez l’étude dans son intégralité ici.