Donner accès à l’éducation aux collectivités rurales du Canada grâce aux centres de formation à distance
3 min read
La prospérité d’un pays dépend de l’innovation et de la productivité réalisées et générées par ses collectivités. Les collectivités sont au cœur de chaque nation et les personnes au sein de ces collectivités servent de carburant à la croissance et à la prospérité économiques. Ainsi, il est facile de reconnaître que l’éducation est une pierre angulaire de chaque économie. Dans un monde qui évolue rapidement (aléas de la conjoncture économique, instabilité politique, urbanisation, etc.), les établissements d’enseignement sont constamment mis au défi de se tenir informés et même d’anticiper les changements.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=ASjo4mFVOdQ]
En sus de ces tendances, la révolution numérique, qui influe sur tous les aspects de la vie et qui entraîne une réorientation des économies fondées sur les marchés de la main-d’œuvre et des produits vers les économies du savoir et des services. « Les compétences dont nous avons besoin pour être prospères au 21e siècle changent » – Conseil des ministres de l’Éducation du Canada.
Les données techniques doublent pratiquement tous les deux ou trois ans en raison de la croissance explosive de la création de contenu et de connaissances. De nouvelles méthodes sont mises en place pour livrer ce contenu aux étudiants ainsi qu’aux employés en besoin de perfectionnement dans cette nouvelle place de marché. Le phénomène des cours ouverts en ligne et massifs (MOOC) et des programmes d’éducation en ligne visant des objectifs semblables offrent de l’enseignement de grande qualité aux personnes qui ont accès à la connectivité et à une bande passante haute vitesse.
Bien que nous sachions que de plus en plus de gens et d’objets sont connectés (près de 15 milliards d’objets sont reliés aujourd’hui et ce chiffre devrait passer à 50 milliards d’objets en 2020), nous constatons aussi une disparité croissante avec les personnes qui n’ont pas accès à la formation en ligne. Le résultat est que les jeunes doivent absolument acquérir des connaissances et des nouvelles compétences pour qu’ils puissent jouer un rôle important dans la croissance et la prospérité au pays finissent par quitter leur collectivité éloignée ou rurale pour venir gonfler la tendance de l’urbanisation.
Cette tendance nuit au développement du Canada ou à celui d’autres pays. Les dirigeants de notre pays doivent trouver des façons de réduire cet écart et d’offrir l’égalité des chances aux étudiants qui quittent les régions rurales pour acquérir les compétences nécessaires pour développer nos industries forestière, minière, énergétique et agricole.
Au Canada, l’un des groupes les plus mal servis est constitué de collectivités du Grand Nord. À la lumière de l’augmentation de la population et des immenses occasions économiques (principalement dans le secteur des ressources), ces collectivités manquent de travailleurs qualifiés. Elles se débattent également pour conserver la nouvelle génération de travailleurs alors que des étudiants tentent leur chance dans des régions plus urbanisées du Canada. Il est essentiel que des services, des soins de santé et des possibilités de formation soient offertes à ceux et celles qui en ont le plus besoin dans ces collectivités.
Afin d’offrir une solution évolutive (tant de la capacité que de l’établissement et du contenu), Aecon, Bell et Cisco collaborent maintenant à la mise en place de centres de formation à distance, premiers en leur genre. Durant l’été 2013, Aecon et Kiikenomaga Kikenjigewen Employment & Training Services (KKETS), division de la Première nation Matawa, ont conclu un partenariat stratégique, qui commence par un engagement conjoint de fournir un accès local à l’éducation ainsi qu’à des formations professionnelles et des apprentissages offerts dans la collectivité aux Premières nations dans le nord et des régions éloignées à proximité du développement minier Cercle de feu de l’Ontario.
Le premier centre de formation à distance Aecon a lancé son programme de formation en novembre 2013 à Neskantaga, et la collectivité a célébré ce printemps la promotion de ses premiers diplômés. «D’autres centres ouvriront leurs portes cette année pour la Première nation Matawa, après quoi un déploiement à l’échelle nationale est prévu.
Les centres sont des bâtiments préfabriqués de 20 x 52 pieds équipés d’une cuisine, d’un cabinet de toilette, d’un bureau, d’un vestiaire et d’une salle de classe comportant 24 places. Ils sont conçus pour être acheminés par avion et être assemblés sur place. Une bande passante haute vitesse par satellite fournira la connectivité nécessaire aux membres de la collectivité afin qu’ils puissent accéder à des outils d’apprentissage en ligne à la fine pointe et à des programmes éducatifs au moyen des réseaux Cisco et de la technologie vidéo TelePresence.
Bien que la connectivité de réseau haute vitesse à fibre optique fasse indéniablement partie de l’avenir des collectivités du Grand Nord, les centres de formation à distance constitueront une remarquable première étape pour combler le fossé numérique. La connectivité permettra aussi d’offrir des formations (et des services) de qualité aux communautés de Premières nations à l’échelle du Canada. Aecon commencera par offrir de la formation professionnelle et offrira par la suite d’autres programmes.
Je suis très enthousiaste aux perspectives que nous ouvrons aux collectivités rurales au moyen de la technologie. Il y aura moins de raisons qui pousseront les jeunes des régions éloignées à partir et nous tirerons profit de la technologie qui nous entoure pour transformer les collectivités et bâtir un Canada plus fort et prospère.
1 Commentaires
Le futur de l’éducation est distribué et « juste à temps ». Offrir les services éducatifs demandés au plus près des populations et des entrepreneurs, juste ce qu’il faut au bon moment, voilà l’éducation intelligente du 21e siècle!