Nous venons de dévoiler aujourd’hui un projet tout-à-fait révolutionnaire: le commutateur Ethernet à énergie positive. Le commutateur génère plus d’énergie qu’il n’en consomme en exploitation.
L’idée a germé chez Cisco depuis que le Grenelle de l’environnement avait annoncé les nouvelles règles liées aux évolutions de la réglementation thermique des bâtiments (passage de la RT 2005 à la RT 2012 (bâtiment basse consommation) puis à la RT 2020 (bâtiment à énergie positive)). John Chambers, notre PDG toujours à l’écoute de l’innovation, lors de l’une de ses visites en France, avait été fortement impressionné par cette évolution et avait demandé à l’ingénierie Cisco de travailler sur un projet de nature similaire pour les équipements réseaux.
Après deux ans de recherches acharnées, les premières simulations s’avèrent très encourageantes et les prototypes devraient sortir fin mars/début avril 2011, pour une commercialisation en 2012. Le principe est assez simple: utiliser l’énergie des électrons qui circulent dans le réseau. En effet, un commutateur d’accès possède des interfaces Ethernet vers le cœur du réseau et des interfaces vers les clients (ordinateurs, serveurs, téléphones IP, caméras, ….). Les interfaces vers le cœur du réseau sont à très haut débit (aujourd’hui 10 Gb/s, demain 40Gb/s puis 100Gb/s) alors que les interfaces vers les clients sont à des débits plus faibles (10/100/1000 Mb/s). Lorsqu’un client télécharge des informations (une vidéo par exemple), la vidéo arrive sur le commutateur à très grande vitesse; celui-ci doit rediriger le flux à plus faible vitesse vers le client. Le commutateur doit donc ralentir les électrons pour que le flux puisse s’écouler sans congestion vers le client. Aujourd’hui, cette opération demande de l’énergie, demain elle en générera. Les processeurs réseau du commutateur utiliseront ce flux d’information pour produire de l’énergie comme une turbine hydraulique utilise l’eau de la rivière pour fonctionner. Lorsque le trafic sera intense (par exemple lors d’un téléchargement massif de vidéos), le surplus d’énergie sera injecté sur les liens Ethernet du client via la technologie POE (Power Over Ethernet).
Ce sont des nouvelles perspectives de design de réseaux qui s’ouvrent à nous aujourd’hui…
A suivre,
Olivier.
4 commentaires
Nous aurons probablement plus de précisions sur cette innovation technologique appelée PPS (Packet Powered Switching) dans un an. D’ici là, l’ingénierie va continuer ses travaux dans le plus grand secret.
Olivier.
Je suggère aussi de se pencher sur le SDPG – Self Desk Power Generator – permettant à un employé de générer du courant électrique à l’aide d’un pédalier couplé à une dynamo sous le bureau pour au moins alimenter son vlient VDI ….
Faut il y croire en ce 1er avril?!!!
Poisson d’avril ?