J’ai eu l’honneur d’être invité à participer à 2 tables rondes lors du salon IBS – Intelligent Building Systems – qui s’est tenu ces 13 et 14 novembre 2024 à Paris. Sur place j’ai pu voir de nombreux acteurs venus démontrer des solutions innovantes pour le bâtiment. Clairement j’ai pu constater la matérialisation de la convergence IT-OT: l’infrastructure réseau est au coeur de toutes les solutions présentées et c’est pour certains un choc culturel! Je propose de faire un retour sur les deux tables rondes auxquelles j’ai pu participer. Dans ce premier article je vais résumer les échanges sur la première d’entre elle sur l’éco-conception des bâtiments connectés.
Comment intégrer l’infrastructure numérique et les automatismes du bâtiment ( réseaux IP, GTB, …) dans l’éco-conception ou l’éco-rénovation d’un bâtiment connecté ?
Table ronde animée par Roland KUSHNER, B@TI-COM. Intervenants:
- Blaise SOLA, Directeur Méthodes & Innovation ARTELIA et président de la commission BIS (building information syst, SBA
- Gilles GENIN, PDG-fondateur d’InGeTel-BET, ANITEC
- Jérôme DURAND, Technical Solutions Architect, CISCO
- Didier BALAGUER, Président et Président de DATBIM, CINOV DIGITAL
Les conversations ont porté sur l’importance de converger les infrastructures pour gagner en efficacité énergétique, limiter le nombre d’équipements actifs et les pré-requis en termes de câblage. Gilles Genin et moi-même avons montré qu’il était possible de repenser les réseaux informatiques pour gagner en efficacité et accélérer cette convergence. A ce titre nous avons partagé l’expérience du déploiement Ecoflex’IT / SD-Access réalisé sur le siège de Vinci (L’archipel) pour lequel environ 270km de câbles et 430m2 de locaux techniques ont été économisés. J’ai pu expliquer en quoi les architectures modernes à base de fabrique IP étaient appropriés pour optimiser le câblage et l’urbanisation du bâtiment. J’avais présenté cette solution dans un récent Community Live Webinar que vous pourrez retrouver ici.
Les aspects cybersécurité ont été abordés également dans le contexte de cette convergence. Les réseaux spécifiques sont de plus en plus ouverts sur le monde extérieur et interconnectés entre eux, parfois sous le radar de l’IT et trop souvent sans respecter les bonnes pratiques de gestion du réseau. Il n’est pas rare de retrouver des équipements réseau dans des zones techniques, laissés à l’abandon depuis leur installation, sans mise à jour ni suivi des failles de sécurité, avec parfois même admin/admin comme credentials! J’ai pu expliquer que la convergence maîtrisée, grâce à des solutions modernes de segmentation comme le propose SD-Access, apportait la possibilité d’une convergence maîtrisée et sécurisée. Comme l’a souligné ensuite Gilles Genin, il est plus simple de sécuriser une maison quand il n’y a qu’une porte d’entrée que quand il y en a 10!
Les discussions sur la convergence ont également porté sur la nécessité d’avoir une certaine standardisation au niveau de la donnée elle-même (à l’instar de la standardisation autour de Ethernet et IP). Si les systèmes peuvent communiquer sur un réseau commun Didier Balaguer soulignait la nécessité d’avoir des données compatibles entre systèmes pour un bénéfice maximal. A ce niveau des travaux sont en cours car il reste un peu de chemin à accomplir!
Dans le prochain épisode je résumerai les échanges lors de la seconde table ronde à laquelle j’ai eu la chance d’être invité sur le sujet des microgrids DC et plus largement sur l’intérêt de la généralisation du courant continu.