Le 16 et 17 octobre 2017 s’est tenu le Colloque DEFI&Co, organisé par le CESI avec le concours du Programme Investissements d’Avenir, qui avait pour thème : “Penser la formation aujourd’hui : un nouveau paradigme”
Cisco était présent pour mettre en valeur l’importance de se former tout à long de la vie.
Depuis plus de dix ans, de nombreux rapports de recherche, tant en France qu’au niveau international (OCDE), font état de la nécessité, au 21e siècle, de développer, par l’éducation et la formation, la créativité, les démarches synthétiques, la pensée latérale, les capacités d’exploration, d’adaptation, de collaboration, la disposition à apprendre.
Dans ce contexte, former aux nouveaux métiers n’est pas seulement permettre d’acquérir la maîtrise des nouveaux outils techniques et des méthodes qu’implique leur mise en œuvre ; c’est aussi faciliter l’acquisition effective des aptitudes et des capacités permettant de contribuer au développement de l’entreprise, à l’innovation de produits, de procédés ou de services, à de nouvelles organisations du travail…
Depuis environ dix ans, les entreprises innovantes peinent à recruter faute de profils correspondant aux postes proposés… Et, côté éducation et formation, il semble bien que les résultats se fassent attendre : l’enquête PISA ou des classements universitaires indiquent, globalement, que la position de la France ne progresse pas.
Et si c’était parce que l’on pensait l’éducation et la formation avec des outils conceptuels inadaptés au monde d’aujourd’hui ? En d’autres termes, est-ce que le paradigme* avec lequel l’on pense l’éducation et la formation est encore valide ?
En synthétisant plusieurs courants de recherches en sciences de la formation, cinq piliers ont été déterminés :
- Un modèle de description de l’activité humaine qui prenne en compte l’environnement dans lequel elle s’exerce, c’est le modèle des « capabilités », qui ajoute au modèle de la compétence la prise en compte des caractéristiques du contexte dans lequel elle s’exerce. Ce modèle permet de définir non seulement des référentiels d’emploi, d’activité et de compétences, mais aussi les conditions organisationnelles dans lesquelles l’activité peut pleinement s’exercer, et les compétences se manifester.
- Des approches pédagogiques qui s’appuient sur ce que l’on sait aujourd’hui du processus apprendre, à savoir que c’est un processus social, fortement lié aux situations dans lesquelles il se déroule, qui demande un certain effort d’attention et de concentration. Ces caractéristiques du processus induisent des pédagogies « actives », exigeantes en termes d’engagement et d’activité de l’apprenant, des situations d’apprentissage élaborées en fonction des objectifs à atteindre, forcément collaboratives. Les modèles pédagogiques répondant à ces critères sont de type « pédagogies par projets », ou plus généralement « socioconstructivistes ». On sait aujourd’hui qu’elles permettent, outre l’acquisition de connaissances et d’habiletés, le développement de la créativité, des capacités de modélisation, des capacités d’expression et de communication, des capacités de travail en équipe…
- Des environnement d’apprentissage qui soient à la fois « capacitants », c’est-à-dire permettant l’expression des compétences, et facilitateurs des apprentissages. De tels environnements facilitent l’expression des idées, les échanges en groupe de configurations variables ; ils facilitent aussi l’accès aux ressources d’apprentissage (LearningLabs), aux outils de modélisation et de représentation et aux outils de prototypage (FabLabs). De tels environnements sont aujourd’hui expérimentés dans de nombreuses écoles ou universités ; des mobiliers spécifiques sont créés, leurs caractéristiques et leurs effets sont étudiés et comparés, que ce soit chez les pionniers américains (réseau SCALE-UP), mais aussi en France dans le réseau des « LearningLabs » fondé en 2016.
- De nouvelles formes de reconnaissances des acquis, modulaires, visant un « bloc de connaissance » ou un « bloc de compétences », proposant des « micro-certifications (micro-credentials) » capitalisables, qui facilitent la dynamique d’apprentissage en nourrissant au fur et à mesure de leur acquisition le sentiment de compétence des apprenants. Ces modèles, comme par exemple celui des Open Badges, font l’objet de procédures standardisées d’attribution, d’agrégation dans un portfolio numérique et de vérification par les tiers, et se développent rapidement pour reconnaître les acquis de situations d’apprentissage formelles ou non formelles en ligne (e-Learning, MOOC, SPOC…).
- De nouvelles approches de l’ingénierie permettent de concevoir en cohérence les référentiels d’emploi, d’activité et de compétences, les situations et la pédagogie qui permettent de les acquérir, l’environnement et les ressources d’apprentissage. Ces modèles diffèrent de l’ingénierie de formation et de l’ingénierie pédagogique traditionnelle selon trois dimensions : d’une part, cette ingénierie s’applique simultanément à des objets multiples (compétences et connaissances, modalités et situations, environnement et outillage, aspects juridiques et financiers…) ; d’autre part, cette ingénierie abandonne le modèle séquentiel ADDIE (Analysis, Design, Development, Implementation, Evaluation) pour une démarche agile en boucles successives (par exemple SAM – Successive Approximation Method préconisée par l’ASTD). Enfin, cette ingénierie mobilise des techniques issues de domaines connexes à la formation : techniques d’analyse de l’activité, techniques de scénarisation, techniques du génie logiciel… Une telle ingénierie ouvre, de plus, la porte à l’utilisation de langages formels, et, à terme, à la production d’outils numériques facilitant sa mise en œuvre.
Des tables rondes ont rassemblées des experts, Cyril Vailler, expert IoT chez Cisco France est intervenu sur l’importance de la formation tout au long de la vie professionnelle. Il a mis en exergue les certifications Cisco, véritables leviers pour trouver un emploi sur le marché, et augmenter l’employabilité.
Témoignage : Pour Luis Alfonso, la certification CCNA a été CCNA la première étape d’une carrière dédiée aux réseaux. Il est maintenant spécialiste réseau à Universidad Autonoma de Nuevo Leon au Mexique, découvrez son projet informatique novateur et le programme CCNA qui a suscité son intérêt pour les technologies réseau et l’ont mis sur la voie de l’indépendance et de la prospérité.
“Cisco a changé ma vie », affirme Luis. « Le programme CCNA m’a donné la maturité nécessaire pour mener à bien mes projets et m’a donné envie de créer mon entreprise“.
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