#Maythe4th : découvrez le Miwok qui sommeille dans votre data center
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“Non, mais c’est quoi cette bande de primitifs ?!” Derrière son visage charmant, voilà, peu ou prou, ce qu’a véritablement pensé une certaine princesse, fraichement échouée sur une planète lointaine. Médusée, elle découvrait alors une civilisation de mignons petits ours, très velus, au langage incompréhensible, vivant sur des plateformes où chaque cahute était interconnectée par une multitude de ponts, aussi dangereux qu’impraticables.
Ca ne vous rappelle rien ? Pour qui a un sens de l’autodérision, difficile de ne pas y voir la réplique des stéréotypes continuant de frapper nos data centers ou la DSI au sens large. Vous savez : ces “métiers” du marketing, des ressources humaines, ou encore ces data analystes et développeurs. Ces héros des temps modernes chargés de mener à bien la bataille de la transformation numérique. Ces chevaliers drapés de leur sophistication, de leurs nouvelles responsabilités, et de leur budget, et qui paniqués se retrouvent confrontés à l’archaïsme et à la lenteur du peuple de la cave aka. “Patrick, à l’informatique”. Sauf que – ne leur en déplaise-, la jolie princesse et ses fiers chevaliers n’auraient pas pu passer à l’attaque et n’auraient pas remporté la guerre contre l’Empire, sans l’action et l’aide de ces petits ours pas si mal léchés.
Le sixième épisode de la saga galactique est le premier que j’ai eu l’occasion de voir sur grand écran. Du haut de mes huit ans, je m’extasiais alors devant cette joyeuse peuplade nommée d’après la tribu amérindienne des Miwok. Enthousiastes, valeureux, courageux : ils ont été la clé du succès de la bataille (à l’époque) finale. Tout comme les équipes du data center qui, bien que dans l’ombre, sont aux premières lignes pour accélérer la transformation numérique. Et les similitudes ne s’arrêtent pas là. Démonstration.
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- Vous parlez plusieurs langues
- Vous avez le goût du risque
- Vous êtes favorable à l’innovation
Sur leur planète, le dialecte de nos camarades cinématographiques reposait sur le Kalmyk et était incompréhensible pour leurs visiteurs. Sur terre, la langue parlée dans nos data centers continue d’effrayer des métiers souhaitant s’affranchir de la technologie. Comme eux, vous avez donc appris à comprendre leur langue : la langue des Devops, des métiers et de leurs besoins. Vous répondez également devant le Comex du choix des investissements et vous enquêtez sur le meilleur moyen d’innover afin de répondre aux nouvelles demandes, toujours plus pressantes, des métiers. Comme le rappelait Paul Sinaï, CEO de ForePaas, les métiers cherchent avant tout à accéder à des éléments pré-intégrés sans avoir à se soucier des problématiques d’infrastructure, de réseau ou de sécurité. En investissant le champ des PaaS ou du Cloud, vous proposez une nouvelle informatique : une IT-as-a-Service, au service des métiers. Vous décuplez leurs forces en leur permettant de ne plus se préoccuper des enjeux technologiques et de se concentrer sur leur valeur ajoutée.
Bien qu’initialement craintive face aux forces impériales, la tribu cousine de nos ursidés finit par révéler une bravoure à toute épreuve sur grand écran. Qu’il s’agisse d’empêcher la capture de la princesse, de s’envoler à bord d’un speeder bike ou de mener la charge finale. Sur notre planète, à coup d’innovation et d’expérimentation, le data center se retrouve au coeur des stratégies de modernisation. Certes, la culture de la peur a longtemps paralysé les responsables de data centers. Les couches transactionnelles monolithiques rendant l’application et l’architecture fragile par essence, une mauvaise habitude s’était installée : ne toucher à rien, voire le moins possible. Mais cette culture de la peur s’estompe enfin. La DSI s’est retrouvée récemment bousculée par le changement radical du rythme de développement et de déploiement applicatif, et par les modèles de consommation de workloads. Le manque d’agilité est devenu un frein qu’elle a décidé de combattre. Les gestes de provisionning se modernisent pour gagner en réactivité tout en diminuant le risque. La programmabilité réseau permet d’automatiser les tâches. L’orchestration permet d’avoir une vue exhaustive de l’infrastructure. L’analytique vous permet d’avoir une visibilité sans commune mesure sur ce qui se passe en temps réel. Le data center a ainsi vu proliférer des pods d’innovation permettant à la DSI de développer ses projets stratégiques et, une fois mature, d’assurer une migration de son legacy.
Quitte à mener le combat autant être bien outillé … A des milliards de kilomètres, les guerriers en fourrure n’hésitent pas à s’approprier le speed biker sus nommé, ou à manier le pistolet laser avant de faire roi un androïde traducteur aussi bavard qu’exaspérant. Certes, tout ce qui brille n’est pas de l’or. Mais tout ce qui est moderne semble bien sympathique dans cette galaxie far far away … Plus près de chez nous, containerisation, micro-services, analytique, automatisation, open source constituent la réalité moderne de nos Data Center. Plus que des buzzwords, ce sont les clés de la transformation numérique. Une transformation pour laquelle la part des dépenses IT va progresser de +14% par rapport à 2016 selon une étude d’IDC. Selon les mêmes prédictions, la DSI place l’analytique, l’IoT et la sécurité sur le podium des innovations ayant le plus gros impact. Près d’un tiers des sondés estimant également que les systèmes cognitifs et la réalité augmentée ou virtuelle font également partie des innovations numériques critiques. Pourtant, bien que 2/3 des entreprises françaises ont mis en place une stratégie de cloud hybride, seules 29% bénéficient d’une stratégie de cloud suffisamment mature, pour bénéficier des avantages des process DevOps, de l’architecture en micro-services ou de la containerisation. Les principaux obstacles restant les silos organisationnels existants et le manque d’alignement des objectifs entre le département IT et les autres entités de l’entreprise. Bonne nouvelle, vous parlez plusieurs langues : s’il y en a bien un qui peut relever le défi …