Le cloud : comment résister à l’informatique de l’ombre (IT shadow)?
La mutation de l’entreprise vers une entreprise fortement numérique va encore accentuer la dépendance de l’activité de l’entreprise et de son informatique. La mutation est forte et rapide et comporte néanmoins des risques, en particulier celui de l’IT de perdre en partie le contrôle des ressources et des dépenses IT
Vous avez sans doute remarqué le terme « shadow IT » apparaitre de plus en plus souvent. Une sorte d’informatique de l’ombre qui vient se juxtaposer à l’IT officielle.
De manière consciente ou inconsciente nous sommes de plus en plus nombreux à contribuer à cette « shadow IT » . L’exemple le plus parlant étant l’utilisation d‘outils comme dropbox.. Mais l’informatique de l’ombre c’est aussi des logiciels open source, des freewares et certaines fois des licenses piratées. Certains services contournent également la DSI pour mettre en œuvre leurs propres projets plus rapidement et de manière qu’ils considèrent moins coûteuse.
Globalement ces dépenses qui échappent aux budgets de l’IT pourraient représenter plus de 20% du budget IT officiel déjà aujourd’hui.
Les motivations sont multiples et portent souvent sur le désir de retrouver des usages dont on dispose à titre personnel dans la sphère privée et de pouvoir disposer rapidement d’outils ou de services.
Cette tendance n’est pas sans risque puisqu’elle impacte les finances de l’entreprise et peut engendrer des problèmes de contrôle et de sécurité.
Contrôler les dépenses et les risques : Devenir courtier de services dans le cloud
Si on évoque l’évolution du métier de SI vers celui d’un courtier de services dans le cloud (cloud broker) c’est sans doute pour montrer qu’il existe une voie permettant à l’entreprise de garder le contrôle sur des ressources et des services IT qu’ils soient fournis en interne ou en externe.
Le cloud est sans doute incontournable pour concilier la richesse des services IT souhaités et l’agilité attendue par l’entreprise et les utilisateurs.
Le choix des solutions de cloud est donc hautement stratégique. La solution devra répondre aux besoins d‘aujourd’hui mais être capable de s’adapter aux futurs besoins.
Le besoin va bien au-delà de la fourniture d’une simple machine virtuelle. On va chercher à fournir à partir d’une interface unifiée tous les services IT. Que ce soit un environnement complet nécessaire au développement d’une application, des postes de travail virtualisés, des applications, un environnement pour un nouvel employé et plus généralement des services de toutes natures .
Un portail unifié pour tous les services fournis par la DSI
C’est ce que réalise Cisco en interne avec une « boutique IT » appelée « estore ». Plus la peine de faire appel à de multiples outils, un seul portail unifié suffit à un employé Cisco pour faire ses demandes de services à l‘IT interne de Cisco.
Bien sûr pour réaliser « estore » Cisco utilise les propres technologies qu’il commercialise comme Cisco Prime Service Catalog et Cisco Process Orchestrator, mais ce n’est pas à des fins de démonstrations. Cela correspond à une vraie vision des services que doit rendre l’IT d’aujourd’hui.
Dans le cas de Cisco on obtient aujour’hui un portail unifié pour un catalogue de services traditionnels et un catalogue d‘applications mobiles (plus de 55 applications sont déjà disponibles pour les employés mobiles).
1 commentaires
Je suis tout à fait d’accord avec l’article ! Merci pour le partage