Eric Parent, directeur de Keyrus Hosting Services, interviendra le 26 Mai lors de l’événement Cisco & Intel et nous fera part de son expérience d’utilisateur de l’Unified Computing System.
Auparavant j’ai posé quelques questions à Eric Parent en tant que professionnel du « Hosting »
Cisco : Keyrus offre des services de Cloud Computing mais vous insistez particulièrement sur la facturation à l’usage qui ne semble pas aussi triviale qu’on l’imagine
E.Parent : La facturation à l’usage est un pilier du Cloud Computing. Ce modèle séduisant est loin d’être aussi souple et transparent que l’imaginent les directions métiers qui décident d’héberger une application chez un fournisseur d’infrastructure « à la demande ». A l’heure de la virtualisation des ressources informatiques, les critères sur lesquels les hébergeurs fondent la facturation de leurs services ne sont plus pertinents. Les clients doivent exiger une facturation fondée sur des indicateurs en ligne avec leurs objectifs métiers, base d’une relation durable en mode gagnant-gagnant.
Cisco : Comment changer cet état de fait ?
E.Parent : Les technologies de virtualisation et de mutualisation sur lesquelles repose le Cloud Computing permettent désormais aux prestataires d’administrer et de doser de manière très réactive les ressources d’infrastructure nécessaires pour délivrer au client le niveau de service convenu et mettre en place un mode de facturation à l’usage qui soit à la fois rentable pour lui et pertinent pour le client. Encore faut-il accepter de remettre à plat ce sur quoi portent réellement les contrats de niveau de service et les indicateurs pris en compte pour facturer le client à l’usage.
Cisco : Quels sont les indicateurs pertinents ?
E.Parent : Ils varient selon les clients et le type d’application. Ils ne sont pas pour autant infinis. Pour un site Web « d’image », présentant l’activité d’une société, ce qui importe in fine au client est le nombre de pages vues dans de bonnes conditions pour les visiteurs. Dans le cas de l’externalisation d’une application de gestion, ce qui fait sens pour le client est le nombre d’utilisateurs nommés de cette application, bien plus que le nombre de serveurs mobilisés. Rien n’empêche d’être plus créatif. Ainsi, pour un site d’e-Commerce, pourquoi ne pas baser la facturation à l’usage sur le nombre de transactions abouties ?
Cisco : L’évolution du marché dans ce sens est donc inéluctable
E.Parent : les directions métiers sont d’ores et déjà convaincues que l’informatique doit être une « commodité », au même titre que le téléphone ou l’électricité. Nul ne veut payer ce qu’il ne consomme pas, ni ce qu’il ne comprend pas.
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