Réaliser un voyage pour aider autrui tout en découvrant une autre culture m’a toujours tenté. Alors, quand l’an dernier, j’ai aperçu dans l’ascenseur des bureaux Cisco France une affiche pour une réunion d’informations pour des missions humanitaires, j’ai sauté sur l’occasion.
Cette réunion était organisée par l’association Coup de Pouce Humanitaire. Fondée en 2001, elle soutient plusieurs causes en partenariat avec des associations locales en Amérique du Sud, Afrique et Asie. Celle qui m’a particulièrement touchée est l’accès à l’éducation au Cambodge.
En savoir plus sur notre vision RSE à Cisco
Une cause qui me tient à cœur : l’accès à l’éducation au Cambodge
Le fait d’être utile et au contact des enfants m’a tout de suite touchée. Qui plus est, compte tenu de l’histoire marquante du Cambodge. En effet, entre 1975 et 1979, les Khmers rouges ont pris le pouvoir. Cela a conduit à l’un des plus grands génocides de l’histoire. Ces communistes extrémistes ont éliminé les élites et détruit des écoles.
Quarante ans plus tard, le pays est toujours en reconstruction et des écoles émergent un peu partout, financées par différents pays et associations. Il y a peu de collèges car l’éducation est gratuite jusqu’à l’âge de 9 ans ; les enfants sont ensuite amenés à retourner dans les rizières.
De nombreuses actions sont menées afin de garantir un accès équitable aux services d’éducation, d’améliorer la qualité et la pertinence des apprentissages, ainsi que d’assurer un encadrement et une gestion efficaces du corps enseignant à tous les niveaux. Et rejoindre ce projet me permettait d’ajouter ma pierre à l’édifice.
Construire un collège au milieu des rizières de Stoeng
La mission proposée par l’association était de construire un collège dans un village au centre du Cambodge durant deux semaines.
Je suis partie avec une autre collègue Cisco France et 8 autres personnes. Chaque membre avait un rôle sur place : responsable des médicaments, de la kermesse, des outils de chantier, des photographies, des visas, etc. L’implication de chaque membre était essentielle pour créer cet esprit d’équipe.
Sur place, nous avons été accueillis avec hospitalité, convivialité et respect. Nous avons vécu dans les mêmes conditions que les locaux et au plus proche des ouvriers : sans aucun confort, sans électricité ni eau courante, sans réseau téléphonique, confrontés aux insectes – notamment aux mygales et aux moustiques possiblement porteurs du paludisme -, et à la chaleur (plus de 35 degrés en hiver). Sur le chantier, pas de protection de sécurité, ni de consignes particulières.
Chaque jour, nous nous levions à 6 heures du matin, pour travailler de 7h à 11h puis de 14h à 18h. Nous avons monté des armures pour le béton, bêché la terre pour faire le terrassement, posé des briques pour constituer les murs, porté des sacs de ciment pour les enduits, soulevé des seaux en béton pour finir les fondations, etc. Sous 35°C, sans parler la même langue avec les ouvriers et le chef de chantier, ce fut une véritable épreuve que nous avons relevée dans l’unique but de faire avancer le projet le plus vite possible.
Chaque matin, l’un d’entre nous accompagnait la cuisinière au marché afin de sélectionner nos produits. Elle préparait ensuite le repas, qui était le même le midi et le soir. Souvent, nous mangions de la viande et des légumes bouillis, avec du riz. Les conditions d’hygiène et de conservation n’étant pas les mêmes que dans nos pays occidentaux, il fallait fermer les yeux sur notre confort habituel pour s’adapter aux coutumes locales.
La barrière de la langue ne nous a pas empêché de vivre des moments forts avec les personnes sur place, qu’il s’agisse du personnel de l’école, comme des personnes sur le chantiers, ou bien des enfants. Nous avons donné des cours d’anglais, préparé des gâteaux de riz, joué au volley et au basket, dansé sur des musiques traditionnelles, partagé les apéritifs et les repas, assisté à une procession bouddhiste, ou encore entendu les chants des prières de mariage.
Ce fut une expérience humainement très riche. Et émotionnellement aussi : le départ a fait couler de nombreuses larmes. La tristesse de quitter pour toujours ces personnes exceptionnelles que nous avions rencontrées, mais aussi le bonheur d’avoir pu favoriser l’instruction des futures générations.
Cela m’a beaucoup appris sur la gratitude, la bienveillance, la générosité, le bonheur, la communication mais aussi l’écologie. J’en garde des souvenirs très précieux.
Un départ rendu possible par Cisco
Cette expérience a été rendu possible grâce à Cisco, que je ne saurais remercier de m’avoir aidé à vivre une expérience si extraordinaire.
Tout d’abord, grâce au Time2Give, ces 5 jours de congés offerts par l’entreprise à tous ses employés afin qu’ils donnent du temps aux autres. Ils peuvent être utilisés en une fois ou en plusieurs fois, par jour ou par heure. J’ai donc posé uniquement 5 jours de congés payés sur mes deux semaines de mission humanitaire.
Mais ce n’est pas tout. L’association Coup de Pouce avec laquelle je suis partie a pu bénéficier d’un abondement : Cisco leur a en effet reversé l’équivalent de mes frais de séjour, ce qui représente pour eux un financement considérable.
Cette expérience m’a enrichie personnellement et je compte bien repartir dans les prochaines années pour contribuer à cette cause. Et vous, comment vous engagez-vous ?
Plus d’informations sur le site du Partenariat Mondial pour l’Education.