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Virtualisation des réseaux : VMware et Cisco des approches différentes

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Vmware a profité du Vmworld qui se tenait à San Francisco pour lancer officiellement (voir le communiqué de presse de VMware du 26 aout) un ensemble de produits dont NSX pour le Software Defined DataCenter . NSX est une plate-forme de virtualisation du réseau qui combine dans une même plateforme logiciel le produit NVP provenant du rachat de Nicira et les produits VMware vCloud Network et Security.

Cisco et VMware: la volonté de poursuivre le partenariat

Si on voit de part et d’autre des recouvrements des offres il ne demeure pas moins que Cisco et VMware entendent faire perdurer le partenariat qui les lie. Le CEO de VMware Pat Gelsinger à d’ailleurs precisé lors du VMworld: “We’ll do everything in our power to build the partnership we have with Cisco.” Un souhait concrétisé par un communiqué de presse commun intitulé “Organizations Transform Their Businesses with Integrated Technology from Cisco and VMware” dans lequel les deux sociétés rappellent que de très nombreuses entreprises utilisent des solutions conjointes de Cisco et VMware.

Malgré ce communiqué la presse , les medias et des participants au VMworld se sont étonnés qu’il n’y ait pas de la part de Cisco l’annonce du support de NSX.

Padmasree Warriors, CTO et strategy officer de Cisco, a tenu à répondre à ces interrogations dans un billet posté sur le blog de Cisco Limitations of a Software-Only Approach to Data Center Networking.

Elle souligne que le partenariat est important. Cisco et VMware partagent une vision commune du cloud et de la virtualisation du poste de travail. Ils s’accordent pour dire que la virtualisation du réseau est importante mais ils existent néanmoins des différences significatives dans la manière de concevoir le futur du réseau.

Oui à la virtualisation du réseau mais avec des approches différentes.

Padmasree rappelle que Cisco n’est pas resté les bras croisés dans le domaine de la virtiualisation du réseau ces dernières années .Des innovations capitales ont été apportées dans ce domaine avec en particulier le commutateur logiciel Nexus 1000v qui est un des éléments clé de l’approche Cisco ONE (Open Network Environment). A ce jour plus 6000 clients Nexus 1000v tirent profit de la souplesse apportée par cette technologie de virtualisation de réseau. (voir le billet « Nexus 1000v : 5 ans déjà et beaucoup d’évolutions »)

Selon le CTO de Cisco une approche uniquement logiciel de la virtualisation du réseau amène de sérieuses contraintes. Elle pointe du doigt en particulier le risque de manque de scalabilité et de visibilité pour des infrastructures physiques et virtuelles. Elle estime aussi qu’une approche uniquement logicielle nécessitera l’intégration de composants tiers et complexifiera l’administration et la maintenance.

Cette différence de point de vue explique la stratégie adoptée par Cisco et qui se concrétise par la soltion Application Centric Infrastructure.

L’Application centric Infrastructure (ACI) est une architecture sécurisée innovante qui fournit de manière centralisée des règles d’automatisation dictées par l’application, l’administration et la visibilité des réseaux physiques et virtuels. ACI combine des innovations au niveau du matériel, du logiciel et des ASICs le tout dans un système intégré.

L’architecture ACI fournit un framework d’administration commun pour les équipes en charge du réseau, des applications, de la sécurité et de la virtualisation. L’informatique devient de ce fait plus agile et le temps de déploiement applicatif est réduit

C’est une architecture programmable avec un ensemble cohérent d’APIs pour un large écosystème ouvrant dans la gestion des datacenter et des services réseaux de niveaux 4-7.

L’ACI est une solution développée par la société Insieme filiale de Cisco. Soni Jiandani Senior Vice president de Insieme s’est exprimée pendant une vingtaine de minutes au VMworld dans un entretien accordé au journaliste John Furier.


Elle développe en partie les points évoqués par Padmasree Warrior. Elle revient sur la création de Insieme Network et ses objectifs. Elle explique les contraintes de scalabilité et de visibilité que peut amener une approche purement logicielle. Elle insiste sur l’importance de gérer des environnements multi-hyperviseurs mais également bare metal. Elle commente également le phénomène Openstack et répond a encore bien d’autres questions.

Un entretien à regarder pour profiter de l’expérience et la compétence de Soni Jiandani qui,je le rappelle, a contribué également chez Cisco au succès de produits comme le serveur UCS.

Le phénomène SDN est encore relativement nouveau et on peut s’attendre à encore bien des evolutions. On ne peut certainement pas tout résumer à une opposition entre logiciel et matériel. Si on observe ce qui s’est passé dans la virtualisation de serveurs, avec tous les bienfaits apportés, on a pu voir qu’il y avait encore de la place pour l’innovation au niveau des serveurs physiques. Une innovation qui a permis de résoudre des problèmes que n’avait pas pu traiter la virtualisation. C’est en grande partie la raison du succès des serveurs UCS qui ont su se positionner comme le complément idéal de la virtualisation.

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