Deux études publiées récemment brossent une image saisissante de l’état du secteur manufacturier canadien. La première, la « Canadian Manufacturing Study » (étude du secteur manufacturier canadien) de Manufacturing Automation, était initialement source d’optimisme : 25 %, 17 % et 11 % des fabricants au pays prévoient respectivement investir pour combler leur écart dans les TI-TO, l’Internet des objets industriel et les pratiques exemplaires de cybersécurité au cours des trois prochaines années.
Ces chiffres sont inférieurs à ceux de leurs pairs à l’échelle mondiale, mais constituent une amélioration par rapport aux dernières années.
J’ai ensuite pris connaissance des résultats de l’étude de Capgemini, « Digital Engineering: The new growth engine for discrete manufacturers » (l’ingénierie numérique : le nouveau moteur de croissance des industriels), et j’ai pu constater le réel retard des fabricants canadiens.
On ne peut pas le nier. Les fabricants canadiens ne sont simplement pas prêts à rester concurrentiels dans l’avenir de la fabrication numérique.
Les résultats ne mentent pas :
Étude de Manufacturing Automation : 17 % des fabricants prévoient investir dans l’Internet des objets industriels et la transformation numérique au cours des trois prochaines années.
Étude de Capgemini : Les fabricants prévoient que près de 50 % de leurs produits seront intelligents et connectés d’ici 2020.
Étude de Manufacturing Automation : 6 % des fabricants utilisent actuellement des solutions de traitement massif des données et d’analyses.
Étude de Capgemini : Les fabricants les plus prospères utilisent la technologie pour analyser et mettre en action 93 % des données qu’ils produisent.
Étude de Manufacturing Automation : 11 % des fabricants prévoient investir dans les pratiques exemplaires de cybersécurité au cours des trois prochaines années.
Étude de Capgemini : 72 % des fabricants les plus prospères, et 60 % des fabricants en général, tirent profit de solutions de cybersécurité pour favoriser une culture d’innovation.
Le fait demeure : tandis que les fabricants canadiens peinent à adopter des technologies avancées, leurs concurrents à l’étranger n’ont pas cette difficulté, et nous devons combler le retard.
Alors, comment les fabricants canadiens peuvent-ils se préparer à l’avenir de la fabrication numérique?
- Investir dans différents types de talents.
L’étude de Manufacturing Automation a désigné la disponibilité de main-d’œuvre qualifiée comme l’obstacle numéro un d’un fabricant pour assurer sa compétitivité. Il s’agit d’une bonne raison, dans la mesure où de moins en moins d’étudiants s’inscrivent à des programmes essentiels à l’exploitation d’une usine. Mais il est temps de regarder au-delà de la surface de production et de rechercher des talents ayant des compétences non physiques, comme la cybersécurité, les logiciels et l’analyse de données. Ce sont ces compétences qui aideront les fabricants améliorer leurs capacités numériques, à optimiser leurs résultats et à tirer parti des technologies avancées. Ce n’est pas un hasard si l’étude de Capgemini prévoit que le nombre de ces embauches augmentera de 50 % à l’échelle mondiale d’ici 2020.
- Mettre l’accent sur l’utilisation des données que vous collectez déjà à partir de vos machines et de vos appareils connectés.
Selon une publication de l’IoT World Forum, seulement 26 % des projets d’IDO sont considérés comme une réussite totale. Deux des plus grands facteurs contribuant au taux de défaillance perçue des projets d’IDO sont la portée et le suivi. Souvent, les entreprises définissent une portée trop large pour suivre et mesurer avec précision les données collectées. Elles accordent également trop d’importance aux « gadgets » des appareils connectés, sans investir dans les analyses nécessaires pour transformer ces données en action.
Au lieu de lancer un nouveau projet ou un projet de grande envergure, les fabricants canadiens devraient se concentrer sur la compréhension des données qu’ils collectent déjà et sur la façon de les utiliser pour optimiser leurs opérations. Si votre usine n’utilise pas d’appareils ou de capteurs connectés, un projet pilote de petite envergure est la meilleure façon de comprendre les conséquences de l’IDO sur votre environnement d’usine.
- Créer une vision numérique.
Selon l’étude de Capgemini, 92 % des fabricants prospères ont établi une vision numérique et une feuille de route pour surveiller les progrès. Pour que les fabricants canadiens rattrapent leur retard par rapport à leurs pairs à l’échelle mondiale, ils doivent créer une vision numérique qui articule clairement la raison pour laquelle elles adoptent les technologies numériques.
Qu’est-ce que devenir un « fabricant numérique » signifie pour vous? Pourquoi est-il important que tout un chacun au sein de votre entreprise adopte ces changements? Que signifieront-ils pour vos clients? Pour vos employés? Grâce à une vision numérique établie, les fabricants seront mieux armés pour prendre des décisions de technologies adaptées à leurs opérations.
Êtes-vous prêt à numériser votre environnement d’usine? Commencez avec ces ressources :
Coup d’œil : Cisco Kinetic pour le secteur manufacturier
L’usine connectée Cisco – le réseau en un coup d’œil
Livre électronique gratuit : Comment lancer vos projets d’Internet des objets industriel
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