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Le perfectionnement professionnel en matière de déontologie : une réplique imparable aux attaques électroniques

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Par Stephen Ibaraki

Cet article est un extrait d’une analyse plus détaillée parue dans IT World Canada et qui est reproduite avec l’assentiment de l’auteur.

La sécurité de plus de 90 % des réseaux est compromise et, lorsqu’exposée à l’Internet, elle peut le devenir en à peine 20 minutes.

Le point focal de cette tendance loge au sein de la mobilité. Avec l’informatique omniprésente et l’Internet des objets tissant le système nerveux de la planète, une désorganisation totale ou une catastrophe est toujours possible. Imaginez une économie mondiale de 77 000 milliards qui s’affaisserait en dessous du 10 000 milliards. Le nombre croissant de violations de la sécurité et la faille logicielle HeartBleed amplifient les risques, sans compter d’autres vulnérabilités encore inconnues susceptibles de surgir de nulle part.

Ces failles sur le plan de la confidentialité et de la cybersécurité sont souvent des signes avant-coureurs d’un séisme numérique où des changements en profondeur se déroulent dans plus de 50 % des entreprises et des fonctions. Toutes en voie de disparition! Il y a donc un besoin pressant d’un plus grand degré de professionnalisme et de formation en déontologie.

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Voici ce que pensent les auteurs faisant autorité dans le domaine du professionnalisme et de la déontologie :

– Dans une entrevue de 2012, MHamadoun Toure, détenteur d’un doctorat de génie électrique et secrétaire général de l’Union internationale des télécommunications (UIT), l’agence des Nations Unies mandatée pour représenter les TIC, énonçait, « En premier lieu, les pratiques exemplaires sur le plan des professions doivent être encouragées dans tous les secteurs… Nous avons en outre notre propre bureau de déontologie qui édicte ses lignes directrices sur la déontologie professionnelle par l’entremise d’ateliers internes réguliers et qui sert également de point focal que les membres du personnel peuvent consulter pour des questions de déontologie dans le cadre de leur profession ».

– Dans une entrevue en 2013, l’ambassadeur Janis Karklins, sous-directeur général de l’UNESCO, nous faisait part de ses réflexions : « Bon nombre de cas peuvent être cités de la bonne coopération de professionnels avec des intérêts divers et parfois divergents et où les autorités publiques n’interviennent pas vraiment. On pense tout de suite au groupe de travail IETF (Internet Engineering Task Force) où des professionnels de l’Internet et la communauté d’experts techniques se rassemblent pour débattre puis formuler les normes requises. J’ai déjà mentionné que nous observons non seulement les avantages de l’Internet et de la technologie, mais également son mauvais usage et nous devons réfléchir à la meilleure méthode de contrer ce genre de détournement. Nos professionnels de l’informatique doivent certainement prendre part à la réflexion et à l’élaboration de mesures de lutte au détournement de l’Internet ou de la technologie en général ».

– Selon les déclarations communes des directeurs de l’information du Forum mondial IFIP, « Nous nous efforcerons d’appuyer le secteur des TI pour renforcer le professionnalisme des personnes menant des carrières en informatique ». « Nous veillerons à ce que les normes les plus rigoureuses soient appliquées dans le cadre de nos tâches et agirons avec diligence et professionnalisme, tout en faisant montre d’intégrité dans l’exercice de nos fonctions et dans l’intérêt supérieur des groupes au sein desquels nous œuvrons et de la société en général ».

Que pouvons-nous donc faire? En juin, CIPS a pris les devants en relevant les défis des menaces informatiques en offrant à titre gratuit un examen en ligne de déontologie CIPS financé par des dons. Comme le font remarquer les porte-parole de CIPS, « Nous vivons dans un monde interrelié où la technologie est devenue le système nerveux au centre de notre société moderne. La technologie a changé notre monde pour un monde meilleur, mais elle peut également être beaucoup trop souvent détournée à des fins non éthiques. Les professionnels de la technologie et les futurs dirigeants d’entreprise doivent donc contribuer activement à formuler des pratiques éthiques (et s’engager à les respecter) en matière de données, de systèmes et de droits de propriété intellectuelle sur lesquels ils ont droit de regard. »

Ceci correspond aux positions d’avant-garde qu’a adoptées CIPS sur ces sujets. L’examen de déontologie du CIPS et les précieuses connaissances qu’il procure sont des éléments essentiels aux entreprises et aux professionnels de tous les domaines des TIC. Y participer en passant l’examen constitue un jalon important de votre carrière. Je vous lance le défi de tenter l’expérience, d’appuyer cette initiative, et d’en parler à vos collègues et ultimement de découvrir ce que vous pouvez y apprendre!

Selon moi, le dénominateur commun d’un développement économique durable, d’un PIB en expansion, de l’innovation, de la pérennité et de la sécurité loge à l’enseigne d’une main-d’œuvre professionnelle. Mais ces effectifs doivent être aussi épaulés par une formation sectorielle internationale pertinente, un développement démontré des compétences, un code de déontologie reconnu et une adhésion aux pratiques exemplaires et aux normes éprouvées. Les effectifs des TIC doivent également adhérer aux principes de responsabilité personnelle, de responsabilité publique, d’assurance de qualité et se doter de compétences reconnues. Ceci nécessite la coopération du secteur privé, du secteur public, des milieux de l’enseignement et des associations professionnelles.

Lire le texte complet de ce blogue sur IT World Canada pour vous renseigner davantage sur la campagne d’examen de déontologie de CIPS.

stephenFort de plus de 100 contributions importantes, de prix et de reconnaissances, Stephen Ibaraki est un collaborateur d’IT World où il a publié de nombreux articles. Il a remporté à maintes reprises des prix à titre d’enseignant émérite et de directeur de programme et d’entrepreneur en série siégeant sur plusieurs conseils d’administration et titulaires de nombreuses autres distinctions. Il est chercheur fondateur de CIPS nommé par les pairs du secteur des TIC, membre fondateur émérite de NPA, membre fondateur émérite mondial de GITCA et membre du panthéon du CIPS. Il est le seul récipiendaire du prix d’excellence en TI pour l’ensemble de son œuvre décerné par Computing Canada, le prix pour l’ensemble des innovations réalisées dans une carrière en technologie avancée, le premier prix international pour une carrière exceptionnelle dans le domaine des TIC, le prix Gary Hadford, et plus de 10 prix décernés par Microsoft (MVP, Global Gold Awards)… et bien d’autres distinctions. Il est aussi récipiendaire du prix du Héros en TI décerné par l’Association canadienne des technologies de l’information et par Industrie Canada. http://www.cips.ca/stephen-ibaraki LinkedIn: http://ca.linkedin.com/in/sibaraki

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