Chef de file mondial en exploitation minière, Barrick Gold est en tête du virage numérique. L’organisation, dont le siège social est situé à Toronto en Ontario, vise à devenir une entreprise du 21e siècle – une priorité qui pousse Barrick Gold à intégrer la technologie dans toutes ses activités.
Prenez par exemple la récente annonce de partenariat entre Barrick, Cisco et le Great Basin College du Nevada. L’organisation investit près de 400 000 $ sur trois ans pour « donner gratuitement des cours de perfectionnement en technologies de l’information et en technologies numériques à des groupes de la communauté » selon le programme d’étude Networking Academy de Cisco. L’entreprise a également annoncé qu’elle prévoie offrir le programme à toutes les communautés où elle œuvre – notamment en Argentine, au Canada, au Chili, en République dominicaine, au Pérou et en Zambie.
Voir aussi : Barrick, Cisco, Great Basin College Announce Partnership Providing Free Digital Career Training for Employees, Other Northern Nevadans | Couper le cordon – Barrick Gold et Cisco
J’ai récemment rencontré Ed Humphries, directeur du virage numérique de Barrick Gold, pour en savoir plus sur les visées de l’entreprise en matière de virage numérique, sur son déploiement pilote dans le comté de Lander au Nevada, et sur son objectif de devenir une entreprise du 21e siècle. Voici un aperçu de notre entretien.
Jennifer Rideout : De quoi Barrick Gold s’est-elle inspirée pour son virage numérique?
Ed Humphries : En général, le secteur minier est résistant au changement et lent à produire des percées technologiques, qui peuvent entraîner des perturbations du secteur. Nous savions que nous pourrions aller jusque-là, alors Barrick a amorcé son virage afin de devenir un chef de file du 21e siècle.
Or, pour y arriver, nous devions changer les perspectives entourant la gestion de l’exploitation minière et évaluer les solutions numériques qui peuvent être utilisées dans nos mines. D’abord, nous avons travaillé de concert avec Cisco et d’autres partenaires technologiques pour bâtir notre vision et établir nos objectifs concernant la technologie numérique. Nous avons ensuite réuni des communications stratégiques et exhaustives tenues sur plusieurs années pour refléter les efforts requis à chaque étape de notre virage – au plan local, à la mine de Cortez au Nevada, et à l’échelle de l’entreprise – pour nous préparer à la mise en place des solutions numériques.
J.R. : Quels sont jusqu’ici les résultats de ce virage?
Ed Humphries : Notre virage numérique ne fait que commencer sur le site de Cortez. Toutefois, nous constatons déjà d’énormes changements.
Par exemple, nous y avons lancé un système de contrôle souterrain à court intervalle. Ce système permet à nos employés de voir en temps réel les divers sites et l’avancement des travaux pour le personnel et le matériel, ce qui facilite notre planification. Ainsi, nous évitons d’envoyer de l’équipement à une destination au mauvais moment. Nous pouvons contrôler le flux de travail et l’état du matériel grâce à des applications, ce qui augmente notre efficacité.
Nous mettons en œuvre également un outil de gestion numérique de travail à la mine de Cortez. L’outil permet à nos techniciens de vérifier les travaux de maintenance qui sont prévus dans la journée, leur état et tous problèmes ou retards éventuels – le tout, en temps réel. En outre, les techniciens peuvent rapidement commander les pièces de rechange nécessaires au moyen d’une tablette, épargnant ainsi beaucoup de temps. Entre-temps, les superviseurs peuvent suivre le progrès des travaux de maintenance effectués sur le matériel mobile et stationnaire, et mieux gérer le flux de travail et le personnel.
De plus, le système souterrain télécommandé à distance mis à l’essai sur plusieurs véhicules de chargement à la mine de Cortez permet à l’opérateur de contrôler le chargement tout en restant assis dans un fauteuil spécial à la surface. Le chargement du minerai se fait donc plus rapidement et plus efficacement. L’opérateur pourrait utiliser un plus grand véhicule qu’il pourrait manipuler grâce à un système de capteur; il irait alors beaucoup plus rapidement que s’il avait à le conduire. Soulignons que le travail de nos opérateurs est ainsi plus sécuritaire, étant donné qu’ils sont moins exposés aux émissions, à la poussière ou à une avalanche de pierres.
Nous avons développé ces solutions numériques grâce à une méthode de développement agile. Les méthodes agiles utilisent de courts cycles de travaux, où on recueille les impressions des utilisateurs, dresse une liste de priorités et crée de nouvelles options dans le logiciel, à la lumière des commentaires reçus. Nous pouvons alors mettre à jour le logiciel rapidement et fréquemment.
Certains des résultats les plus étonnants concernaient comment nous avons fait progresser notre façon de travailler à l’échelle de l’entreprise. Collectivement, nos équipes ont subi un changement massif et cherchent activement comment relier des activités disparates. Cette approche nous a permis d’entamer une collaboration directe avec les opérateurs des mines et les développeurs de technologie du secteur, qui contribueront à trouver des solutions aux problèmes émergents tout au long de notre aventure.
Je pourrais poursuivre, mais l’incidence de ce virage concerne la capacité de ces solutions numériques à nous aider à améliorer la qualité et le flux d’information, nous permettant de faire mieux plus rapidement et de prendre des décisions éclairées. À une mine, de tels résultats valent leur pesant d’or.
Je remercie Ed Humphries d’avoir pris le temps de nous faire part de ses réflexions.
Pour en savoir plus sur le virage numérique de la mine de Cortez de Barrick Gold, cliquez ici et laissez-nous un commentaire ci-dessous.