La semaine dernière, je me suis dépêché de rentrer chez moi dans l’expectative de lire la récente édition du magazine du Club automobile du Texas. À l’intérieur du magazine, pris entre des annonces de croisières pour retraités et d’assurance auto à rabais, il y avait un excellent article d’Eric Lucas intitulé Magnificent Mosaic: At 150, Canada celebrates its rich multicultural heritage (Une magnifique mosaïque : à 150 ans, le Canada célèbre son riche héritage multiculturel) Il semble que partout où je vais quelqu’un parle du 150e du Canada. Même au Texas.
Le choix de la diversité comme sujet par M. Lucas m’a vraiment touché. Voyageant fréquemment à Toronto, je suis constamment frappé non seulement par l’ampleur de la diversité (plus de 20 % des Canadiens sont nés à l’étranger), mais surtout par votre respect collectif pour la diversité.
C’est particulièrement apparent maintenant parce que votre engouement pour le multiculturalisme contraste vivement à la xénophobie qui entache une grande partie de débats politiques aux États-Unis et en Europe. Mais le penchant des Canadiens d’accueillir plutôt que de rejeter la diversité n’est pas nouveau.
Le sentiment qu’ont les Canadiens que leurs différences les rendent plus grands que nature est une spécificité historique du Canada. Lorsque le premier ministre Trudeau (père) a proclamé que le multiculturalisme serait la politique officielle du gouvernement en 1971 – l’année de la naissance du premier ministre Trudeau (fils) – le Canada fut le premier pays au monde à le faire.
L’adoption enthousiaste de la diversité est maintenant si répandue, si inscrite dans votre ADN national, que je ne suis pas certain que la plupart des Canadiens en sont conscients. Mais croyez-moi, c’est une très bonne chose. Le Canada a découvert l’unité dans sa diversité. Cela nous rappelle à tous, dans tous les pays, que les différences ne doivent pas nous diviser; elles peuvent également nous rendre plus forts, plus sains et plus efficaces.
Bon 150e Canada!
[Publication intégrale : L’auteur travaille pour Cisco Canada, mais réside à Austin dans la ville du sud du Texas connue sous le nom du « bleuet dans le bol de soupe de tomate » qu’on pourrait qualifier de ville canadienne. Austin, avec son atmosphère techno-hippie décontractée, pourrait être qualifiée de la ville la plus canadienne du Texas, du moins en esprit.]