Des choses formidables se produisent lorsque vous connectez ce qui ne l’était pas auparavant. C’est pourquoi j’aime participer à des marathons de programmation, où des programmeurs, experts en la matière (comme des professeurs), concepteurs, gourous du monde des affaires, entrepreneurs et autres personnes intéressées et intéressantes prennent part à la création commune de notre avenir. En novembre 2014, Prepr a invité des esprits créatifs de la région du Grand Toronto de relever le #EduChallenge. Le marathon de programmation d’une fin de semaine a commencé par un débat d’experts tenu à la Mozilla Foundation. Le but était de pousser la réflexion et de lancer le défi aux participants de trouver des façons de transformer le monde de l’enseignement en Ontario.
Le panel, qu’a dirigé Jason Shim (Pathways to Education), mettait en vedette Ruth Childs (OISE), Steve Tam (Indiegogo) et moi-même. Nous n’aurions pas pu avoir plus de personnes avec tant de profils différents : un professeur d’université, des directeurs d’organismes à but non lucratif et un représentant du secteur privé. Même si nous étions d’accord sur de nombreux points, nous avions également des points de vue très différents sur d’autres sujets. Voilà ci-dessous ce qui selon moi ressort de l’événement, ainsi que certaines idées sur les façons dont la technologie a influencé le monde de l’éducation en 2014.
Pour en savoir plus sur #EduChallenge, consultez mon résumé sur Storify.
On #edtech apps "Put students first and stimulate an eagerness to learn." – @marclijour | #educhallenge @mozilla pic.twitter.com/lVDxQOu2VE
— techxpedition (@techxpedition) November 29, 2014
Défi de l’enseignement et de l’apprentissage au moyen de la technologie
Nous avons tous convenu que les appareils mobiles ont envahi les classes. Le Wi-Fi est maintenant aussi important que l’eau et l’électricité. Les étudiants peuvent obtenir des réponses, des données, des faits et des formules comme on sort « un lapin du chapeau ». Ceci devrait les intéresser au plus haut point. La connaissance est devenue une denrée et le partage de cette marchandise n’a jamais été aussi facile. Simultanément, il n’a jamais été si évident que la simple répétition de faits ne nous rend pas plus intelligents. Nous devons encore comprendre ce que ces faits signifient et être en mesure de les expliquer aux autres (et de défendre nos arguments). Dit autrement, les enseignants ont quand même besoin d’enseigner.
J’estime que les enseignants ont dû relever le défi afin de réviser leurs méthodes d’enseignement. Lorsque les enseignants focalisent sur le raisonnement et le savoir-faire plutôt que sur les données (largement diffusé dans de différents formats), les élèves pourraient mieux saisir pourquoi un sujet en particulier jouera un rôle important pour le reste de leur vie. Les élèves doivent aussi être encouragés à éveiller leur curiosité, à remettre en question les faits et les opinions et à se faire leur propre idée. Ils disposent d’outils puissants et doivent les utiliser. Pourquoi? Dans le « monde réel », cela se traduit par une hausse de la productivité.
Promesse de l’Internet multidimensionnel (IMD)
À titre de représentant de Cisco à l’événement, j’étais fier d’entendre notre entreprise recevoir des notes élevées pour avoir prédit les principaux changements de donne technologiques et sectoriels. Le point d’inflexion a été dépassé l’année dernière, en même temps que tout le monde s’est soudainement aperçu de la façon dont la connexion des personnes, des données, des processus, et des objets crée une énorme valeur (allez voir les thermostats, les courroies d’entraînement et les montres intelligentes connectés dans un magasin près de chez vous).
Ce qui est vraiment passionnant pour les entrepreneurs d’aujourd’hui c’est que pour les 10 prochaines années, l’Internet multidimensionnel devrait représenter un potentiel de 19 000 milliards $ (490 milliards $ uniquement au Canada) et les étudiants qui obtiennent leur diplôme aujourd’hui peuvent déjà commencer à exploiter ce filon!
Les programmeurs peuvent s’inscrire sans frais à DevNet, où ils trouveront plus de cent interfaces de programmation d’applications pour intégrer leur code aux technologies de Cisco et des forums où échanger des pratiques exemplaires avec plus de 100 000 développeurs. Les possibilités sont illimitées pour des esprits jeunes et créatifs.
Des bacs de sable infonuagiques seront disponibles au début de l’année prochaine pour accélérer le développement (tout en permettant de réaliser des économies sur leurs factures de service Internet). De plus, notre Centre d’innovation de Toronto pour l’Internet mutlidimensionnel ouvrira ses portes en 2015 aux entrepreneurs et innovateurs canadiens qui veulent se servir du réseau pour réclamer leur part de ce nouveau marché connecté. Bon nombre de leurs innovations accéléreront la transformation des salles de classe et des campus, afin de les rendre plus productifs et agréables.
Innovation
Les membres de notre panel ont exprimé des opinions divergentes en ce qui a trait à l’incidence de la technologie sur nos vies. Certains exprimaient certaines craintes que les ordinateurs se mettent à décider nos vies dès notre naissance. (Par exemple, on vous destine à devenir un agriculteur parce que le monde a besoin de gens en agriculture cette année-là, pas de quoi susciter une vocation, n’est-ce pas?) Mais j’ai fait valoir que la technologie est un outil dont on se sert pour améliorer nos vies et que l’enseignement a un rôle à jouer pour faire en sorte que nous soyons conscients des limites de la technologie, notamment en matière de confidentialité et d’éthique. Par exemple, le projet de maison intelligente, que dirigent M. Keshav (chaire de recherche de Cisco Canada) et son équipe de l’Université de Waterloo, permet aux propriétaires de maison de décider de la quantité de données qu’ils veulent rendre publiques.
Le processus d’apprentissage, tout comme le processus d’innovation, comporte des hauts et des bas. Ruth Childs a efficacement communiqué le message que nous devrions permettre à des défaillances de se produire afin d’en tirer les enseignements. Au cours de sa courte visite à Toronto le mois dernier, Nolan Bushnell (fondateur d’Atari et mentor de Steve Jobs) a déclaré que les écoles (et les professeurs) devraient favoriser l’avènement de trois qualités chez les étudiants : l’enthousiasme, l’entrepreneuriat et la créativité. Si nous pouvons développer la soif d’apprendre et les compétences d’apprentissage de base chez nos étudiants, pour savoir comment apprendre, qu’avons-nous besoin de faire de plus?
Défi
Je mets les enseignants et les innovateurs au défi de créer des expériences d’apprentissage enrichissantes pour les étudiants. Faites-nous part de vos idées et progrès dans la section réservée aux commentaires ci-dessous.