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Créer un secteur pétrolier et gazier plus intelligent, 2e partie : Les tendances qui façonnent les « gisements numériques »)

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Dans mon dernier billet, j’ai abordé la façon dont l’Internet multidimensionnel (IMD) transforme le secteur énergétique et contribue à stimuler l’essor des « gisements numériques ». Aujourd’hui, nous explorerons ce que l’avenir réserve aux sociétés pétrolières et gazières canadiennes et toutes les possibilités que génère un gisement numérique.

Nous commençons tout juste à tirer tous les avantages de l’IMD en matière de « connexion », de collaboration et de concurrence. La question n’est pas de savoir comment intégrer l’IMD au secteur pétrolier et gazier, mais plutôt de connaître les tendances qui façonneront l’évolution des gisements numériques au cours des dix prochaines années.  D’abord, examinons dans leurs grandes lignes les défis auxquels devra faire face le secteur pétrolier et gazier :

  1. L’incertitude des prix : une maîtrise limitée du prix des matières premières et un différentiel de prix du brut lourd.
  2. Une consommation limitée : le Canada se range du côté des exportateurs, mais n’a qu’un seul client.
  3. Des coûts élevés : le pétrole et le gaz non classiques ont un coût d’extraction trois à dix fois plus élevé que celui de l’Arabie Saoudite.
  4. SSE : le Canada n’a pas un très bon classement en matière de sécurité par rapport aux autres pays producteurs.
  5. Une expertise limitée : la demande en main-d’œuvre devrait dépasser l’offre d’ici 2014.
  6. Des coûts d’immobilisation massifs : l’investissement dans les projets de sables bitumineux ne produit un rendement qu’au bout de 20 ou 30 ans.

Cette liste n’est bien entendu pas exhaustive. Le secteur canadien fait face à des défis considérables et uniques, mais devrait voir sa production pratiquement doubler d’ici 2025.

Les risques que constituent le nombre peu élevé de clients et le prix des matières premières sont les deux plus importantes menaces qui pèsent sur la mise en place d’un secteur pétrolier et gazier durable au Canada, mais la pénurie de main-d’œuvre qui s’annonce est le défi le plus immédiat, que les exploitants, les pipelines et les sociétés de service devront relever dans les 12 à 24 prochains mois. La disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée sera insuffisante.  Le prochaine étape du projet de gisements numériques consistera à contrer cette pénurie.

Dans une récente étude du Conseil canadien des ressources humaines de l’industrie du pétrole, plus de la moitié (54 %) des employeurs du secteur pétrolier et gazier canadien mentionnent la pénurie de main-d’œuvre comme un enjeu considérable. Néanmoins, près des trois-quarts d’entre eux (73 %) prévoient augmenter l’embauche dans les 12 prochains mois.

L’étude souligne encore à quel point la pénurie de main-d’œuvre s’annonce importante.  Le secteur devra embaucher et former de 125 000 à 150 000 personnes au cours des neuf prochaines années.  Le plus préoccupant est qu’environ le tiers, soit environ 45 000 nouveaux employés, remplaceront des professionnels d’expérience du secteur partant à la retraite.

Par conséquent, nous nous trouvons actuellement à un point de bascule, c’est-à-dire un point où la demande de ressources compétentes à moyen terme devrait dépasser l’offre disponible.

Comme nous l’avons indiqué ci-dessus, nous sommes sur le point d’entrer, dès 2014, dans une période de pénurie de main-d’œuvre compétente.  Cela aura pour résultat une pression considérablement à la hausse sur le coût de la main-d’œuvre.  Nous avons déjà assisté à l’impact d’un telle rareté de l’offre en 2007, quand une augmentation massive du coût de la main-d’œuvre, peu abondante, a entraîné des retards, des dépassements de coûts et, dans certains cas, l’annulation de projets.

Dans mon prochain billet, j’aborderai la façon dont Cisco surmonte les défis associés aux gisements numériques au moyen d’une collaboration en réseau en tant que plateforme visant à créer une infrastructure IP sécurisée et convergente.

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