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L’Internet multidimensionnel permet aux bibliothécaires d’élargir leur mission pédagogique


14 November 2013


L’Internet multidimensionnel permet aux bibliothécaires d’élargir leur mission pédagogiqueJ’adore la bibliothèque de mon quartier, mais Internet a profondément modifié la façon dont j’aborde les livres et les autres documents pédagogiques.

Pendant plus d’une décennie, j’ai cherché mes livres dans Google et comparé les prix sur Amazon avant de prendre mes décisions d’achat. Aujourd’hui, grâce à ma tablette, j’ai un accès quasi illimité à ma bibliothèque universitaire, à la bibliothèque de mon quartier, ainsi qu’à des services d’abonné tels qu’O’Reilly Safari. Il s’agit pour moi de consacrer mon temps aux activités qui me plaisent, comme lire de bons livres. J’aimerais pouvoir conserver un exemplaire de tous ces livres chez moi, mais l’espace n’est tout simplement pas suffisant, et il me faudrait un temps fou pour trouver ce que je cherche. C’est pour cette raison que je trouve les livres numériques pratiques; rien ne vaut un processus « juste à temps ».

Il serait cependant faux de croire que les bibliothèques et les bibliothécaires sont devenus inutiles.

Étant donné la quantité de documents existants, qui s’accroît de façon exponentielle, donner un sens à toute cette information devient plus important que jamais. Les bibliothécaires excellent à trouver les renseignements pertinents provenant des sources les plus fiables. Ils travaillent avec de rares et précieuses collections, et leur mission d’organisation des connaissances leur octroie un mandat pédagogique.

Les MOOC et les bibliothèques : la vanille et le chocolat

Récemment, les bibliothécaires des États-Unis et du Canada se sont rencontrés à l’iSchool de l’Université de Toronto afin d’innover en matière d’enseignement et de discuter du rôle des bibliothèques, des cours ouverts et massifs (MOOC), de l’apprentissage en ligne et de la ludification. Vu mon expérience de l’enseignement de la maternelle au secondaire, je n’ai d’abord pas compris pourquoi les bibliothécaires s’intéressaient tant aux MOOC. Les bibliothécaires et les MOOC me paraissaient aussi différents que la vanille et le chocolat. Or il s’avère que, tout aussi savoureux l’un que l’autre, ces deux goûts s’harmonisent parfaitement.  Les bibliothèques jouent toujours un important rôle dans l’enseignement, même si le lien entre les MOOC technologiquement évolués et les rayons des bibliothèques n’est pas évident aux yeux de tous.

La bibliothèque, point central de l’innovation

Souvent, les bibliothécaires sont parmi les premiers à adopter les nouvelles technologies. J’ai découvert Greasemonkey, le plugiciel de Firefox, sur le site Web de la bibliothèque de l’Université Ryerson. J’ai beaucoup utilisé son script pour trouver sur Amazon les livres que la bibliothèque ne possédait pas. L’une des premières applications enrichies du Web 2.0 du campus s’y trouvait : un avant-goût de l’expérience des étudiants du 21e siècle (réservation de chambres, livres électroniques, renouvellements, accès mobile, etc.).

Les bibliothécaires peuvent décupler votre productivité, ne serait-ce qu’avec des outils courants tels que la recherche Google. Par exemple, ils ont été parmi les premiers à utiliser les médias sociaux et à informer les gens à leur sujet et ils peuvent optimiser la recherche d’articles universitaires grâce à un excellent éventail de ressources. Le bibliothécaire est un ami qui vous ouvre les portes du monde virtuel!

Un mandat pédagogique pour les bibliothécaires

Le phénomène des MOOC, né de l’enseignement supérieur, a été popularisé par un article du New York Times paru l’an dernier. J’ai consacré mon dernier billet de blogue à expliquer comment les MOOC s’alimentent de l’Internet multidimensionnel. Les bibliothécaires ont une mission essentielle en matière d’enseignement supérieur, aussi essentielle que celle de Virgile dans La Divine Comédie. Ils orientent les étudiants au moyen d’un savant dosage de recherches et de théories avancées produites au fil des siècles. En fait, les bibliothécaires apprennent aux étudiants comment utiliser les ressources en ligne et sur place, par des ateliers, des présentations en classe et des interactions individuelles. Pourquoi pas les MOOC?

Les bibliothécaires remplissent leur mandat pédagogique, notamment en employant les MOOC pour toucher un public plus vaste. Ils peuvent utiliser la mise en ligne de cours (xMOOC) pour fournir un enseignement au sujet des services de bibliothèque, de la citoyenneté, du curriculum vitæ, des techniques d’entrevue et des collections spéciales. L’avantage de la formule xMOOC est sa capacité d’évoluer massivement, mais l’interaction et l’échange de réactions sont sans doute meilleurs en mode « connectiviste » (cMOOC). Les bibliothécaires peuvent aussi utiliser les cMOOC pour constituer pour leur bibliothèque une communauté d’apprenants. Ils peuvent se consacrer à organiser le contenu et inviter des conférenciers afin d’appuyer leurs propos.

Dans les cMOOC, les apprenants participent au processus de conception du cours, apportant du contenu dont ils discutent ensuite afin de rehausser la compréhension commune. Tout l’apprentissage se fait en ligne, dans la sphère des médias sociaux, à l’aide d’outils tels que Twitter, Flipboard, YouTube et WebEx social. Les organisations plus sophistiquées utiliseront un système de gestion de l’apprentissage tel que Desire2Learn ou Moodle, bien qu’un site aussi simple que WordPress soit suffisant pour débuter. Le point le plus important consiste à mobiliser la communauté des apprenants.

Le nuage offre d’importantes possibilités qui enthousiasment les bibliothécaires. Ils peuvent louer un site Web ou un ordinateur virtuel entier d’un simple clic, à peu de frais. Au sein des plus grandes organisations, le service informatique peut envisager de concevoir son propre nuage en collaboration avec des partenaires tels qu’ONX. L’organisation peut aussi choisir d’utiliser des technologies telles que Cisco UCS director pour surveiller son utilisation du nuage jusqu’à ce qu’elle soit prête à concevoir son propre centre de données. Les principaux avantages sont la souplesse et une attribution efficace des ressources.

Plus que jamais, les bibliothèques peuvent réaliser leur mandat pédagogique et ainsi toucher leur collectivité et le monde entier. Les technologies facilitent la prestation à la demande des services requis, à peu de frais. Tout cela par amour de l’apprentissage et de la lecture.

Dans les prochains billets, il sera question des contributions importantes réalisées à la bibliothèque de votre quartier! En attendant, participez à la conversation en suivant @CiscoCanada sur Twitter!

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