La prochaine génération d’infrastructures canadiennes dépend d’une autoroute faite de bits et d’octets
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Dans un récent article du Globe and Mail, quatre Canadiens de grande réputation présentent des idées d’amélioration de l’infrastructure en vue d’un Canada plus fort :
- Adrienne Clarkson demande une meilleure infrastructure ferroviaire pour le Canada. Selon elle, il y a place à beaucoup d’amélioration en ce qui concerne la mobilité de la population.
- Bernie Faber souligne le lamentable état du système routier canadien. Il nous fait remarquer qu’en dépit des nids de poule et de la congestion des autoroutes, les citadins n’ont pas à se plaindre par rapport aux collectivités rurales.
- Charles Pachter demande une meilleure infrastructure culturelle afin de stimuler la créativité des Canadiens. Selon lui, cela créera de l’emploi dans le domaine des arts et améliorera la réputation du pays.
- David Miller explique que le Canada a l’occasion d’être un chef de file mondial des énergies vertes qui alimentent le monde.
Selon Adrienne Clarkson, les technologies ne peuvent pas résoudre à elles seules les problèmes de transport public. Elle affirme que d’autres ressources seront nécessaires et que le Canada doit investir des milliards de dollars pour mettre son infrastructure ferroviaire publique au niveau de celles du pays européen moyen. Quelques milliards de dollars supplémentaires permettront peut-être au Canada de régler aussi le problème de ses routes asphaltées. Entre la faiblesse du réseau routier et le peu de trains qui relient les grandes villes canadiennes (l’un de ces problèmes est à l’origine de mes trajets quotidiens de 75 minutes), il n’y aura tout simplement pas assez de billets en circulation pour élever l’infrastructure de transport du Canada au niveau de celles dont on jouit ailleurs dans le monde.
Contrairement à Mme Clarkson, je crois que la technologie a tout le pouvoir nécessaire pour offrir un transport plus efficace. Mais pas de la façon à laquelle on pourrait penser.
Historiquement, une gare ou une sortie d’autoroute constituaient des signes d’activité et de prospérité. Aujourd’hui, on doit plutôt envisager de mettre en place un réseau de très haut débit qui reliera tous les Canadiens, tous les établissements et toutes les entreprises.
Cela ne réglera peut-être pas les problèmes pertinemment soulevés par Mme Clarkson et M. Faber, mais cela pourrait créer une nouvelle dimension qui permettrait au Canada d’avancer sur sa trajectoire de productivité et d’innovation, évolution que freine actuellement la piètre qualité de l’infrastructure du pays.
La réhabilitation de l’infrastructure ne consiste donc pas à choisir entre les trains et les voitures, mais à concevoir une nouvelle couche de bits et d’octets. Le Canada paraît soudain moins grand lorsque l’on peut créer de nouveaux liens : entre les éléments, les procédés, les gens partout au pays, les Premières Nations, le Canada rural, les zones urbaines et tout ce qui se trouve entre ceux-ci.
La création de possibilités au moyen de l’« Internet multidimensionnel »
Non seulement les liens technologiques mettent-ils tout le monde sur un pied d’égalité en matière de collaboration, mais ils forment une infrastructure qui permet d’améliorer la productivité et de réintroduire l’innovation et l’entreprenariat dans un marché mondial en constante évolution. Les liens créés entre les personnes et les objets grâce à l’Internet multidimentionnel (IMD) libéreront des possibilités économiques et créeront des occasions commerciales supplémentaires. On pourra aussi commencer à éliminer les pratiques non efficaces dans nos collectivités et notre pays.
Ces technologies qui permettront de faire fonctionner le pays plus efficacement, de collaborer plus utilement et de réaliser les possibilités économiques, sont aussi celles qui constitueront la base de la modernisation des réseaux électriques et énergétiques. Que ce soit par les réseaux intelligents, les voitures intelligentes, l’éclairage intelligent, les bâtiments intelligents ou le « tout intelligent », nous avons la possibilité de modifier de façon spectaculaire le profil carbone du Canada et de réduire notre consommation de façon exponentielle.
Comme l’a si éloquemment souligné David Miller dans l’article du Globe and Mail, [traduction :] « Il s’agit là d’un Canada possible, d’un Canada qui fait mieux que de la concurrence, d’un Canada qui est un chef de file. »
Quel est votre avis sur la transformation de nos collectivités par les technologies? Vous pouvez laisser vos commentaires dans la section ci-dessous.