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Afin de moderniser les infrastructures publiques du Canada, chaque pont doit être muni d’interrupteurs


13 December 2012


Les infrastructures publiques constituent un moteur clé de la réussite d’une nation, particulièrement dans le cas d’une économie prospère comme celle du Canada.

Les infrastructures jouent un rôle essentiel dans le soutien de la compétitivité économique mondiale (corridors commerciaux), la sûreté et la sécurité (frontières), la santé publique (eau, logement) et la protection de l’environnement (air pur, énergie propre, transports publics).

Selon Infrastructure Canada, «Des infrastructures publiques modernes et efficaces sont essentielles au soutien des objectifs économiques et environnementaux les plus importants de la nation et à la construction de communautés robustes et prospères.»

«Le formidable défi canadien des infrastructures»

Plus de 48G$ ont été alloués au Plan Chantiers Canada et au Plan d’action économique du Canada afin d’effectuer les investissements à longue échéance grandement nécessaires à la mise à niveau et à la revitalisation des infrastructures canadiennes (2007 – 2014). Comme la fin de ce financement approche à grands pas, un nouveau plan d’infrastructures à long terme est en cours d’élaboration afin de poursuivre les investissements en matière d’infrastructures au Canada.

Ce sujet m’inspire plusieurs billets, dont un sur le fait qu’un investissement en infrastructures de bande passante et de technologie n’est pas activement considéré comme moyen d’avoir la plus grande incidence sur la prospérité économique. Toutefois, je traiterai de ce sujet dans un autre billet.

Aujourd’hui, j’ai pensé à établir un lien entre ce remarquable investissement, la poursuite de la modernisation des infrastructures, les ponts et le rôle des TIC (dans le cadre de ce billet, « pont » n’est pas un terme technologique, mais bien une structure en béton ou en acier qui permet le passage au-dessus d’un obstacle quelconque). Permettez-moi de vous expliquer…

En Amérique du Nord, il y a plus de 685 000 ponts, dont 80 000 sont au Canada. Trente pour cent des ponts des autoroutes canadiennes sont structurellement défaillants ou fonctionnellement désuets. Cinq milliards de dollars seraient nécessaires chaque année à la réfection des ponts du Canada. Comme les fonds sont limités, il faut trouver où commencer tout en ayant le plus d’impact.

Je crois qu’il y a là une application claire pour les technologies de l’information dans le soutien de notre réseau de ponts : chaque pont devrait être équipé d’interrupteurs, de capteurs et de caméras de surveillance et constituer un autre nœud dans  L’Internet multidimensionnel.

Les avantages possibles sont quasi illimités. En effectuant un investissement en matière de bande passante et de réseaux en tant qu’infrastructures clés du Canada, pourrions-nous aussi réduire la circulation sur ces ponts? Grâce aux solutions de collaboration avancées, pouvons-nous réduire le nombre de trajets que nous effectuons pour nous rendre au travail et de déplacements, tout en augmentant les interactions qui favorisent la création d’occasions économiques et de transactions commerciales? Pouvons-nous réduire les bouchons et répartir la circulation pour redistribuer l’utilisation des ponts et le stress structurel?

En utilisant les moyens de surveillance appropriés (capteurs, vidéo, analytique), les priorités en matière d’investissement peuvent être accordées en fonction des exigences de la demande, de l’utilisation et de la condition. En plus de permettre l’évaluation structurelle et l’établissement des priorités en matière de réfection, un pont intelligent et connecté pourrait aussi prédire son cycle de vie et fournir des preuves analytiques des travaux de réfection intérimaires devant être effectués en temps opportun, ce qui aurait une incidence positive sur sa durée de vie technique et fonctionnelle et permettrait de reporter en toute confiance le besoin de projets de renouvellement à forte proportion de capital.

Les occasions dans ce secteur sont extraordinaires. Le CNRC estime que seulement 0,1 % de tous les ponts des autoroutes sont équipés d’instruments. Néanmoins, il précise que la technologie a déjà fait ses preuves. Qu’est-ce qui nous retient? Le manque de personnel de gestion des données qualifié disponible, la peur des données volumineuses et l’absence du réalignement nécessaire des investissements du béton et de la peinture à la technologie freinent encore cette innovation.

Grâce à des investissements ciblés en ponts intelligents et connectés, nous pouvons non seulement fournir des occasions économiques pour une nouvelle industrie, nous pouvons aussi optimiser et éventuellement minimiser les investissements nécessaires dans nos ponts.

Et nous pourrions tous nous rendre au travail plus rapidement. Cela me semble une bonne idée!

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