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Un collaborateur sur six estime que la sécurité est un frein à l’innovation

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Il ne se passe pas une semaine sans que je ne lise qu’une startup belge puise de l’argent frais pour poursuivre le développement de son produit ou pénétrer de nouveaux marchés. Génial pour notre région et chapeau bas pour iMinds et consorts ! Il importe de continuer à innover, car pour chaque startup qui perce, il y une valeur établie qui tombe en désuétude. Demandez à Kodak, Nokia, Commodore et Wang Computers, Newsweek ou Grundig. Et ce manège peut encore se poursuivre longtemps.

Ces entreprises se concentraient toutes sur la prestation de services opérationnels sans vraiment  s’intéresser aux grands chambardements autour d’elles. L’internet et la numérisation de leur secteur ont provoqué un véritable séisme. Il est donc vital d’oser changer et d’adapter les modèles d’exploitation à la réalité ambiante.

Selon notre dernier rapport Cisco EMEAR Security Insight Report, d’autres obstacles se dressent sur la voie de l’innovation. Animées par une peur panique de la cybercriminalité sous la forme de l’ingénierie sociale et de l’espionnage d’entreprise numérique, les entreprises se recroquevillent autour de leur sécurisation et semblent tétanisées.

Selon le rapport, un collaborateur sur six estime que la sécurisation IT constitue un frein à l’innovation et à la collaboration au sein de leur entreprise. Un sur sept estime qu’elle rend leur travaille plus difficile et un natif du numérique sur 14 n’hésite pas à contourner la sécurisation IT classique de l’entreprise quand cela s’avère nécessaire.

Une sécurisation adaptée au collaborateur

blog2Les responsables de la sécurité (CSO) doivent tout mettre en œuvre pour déployer une politique de sécurité qui prenne en compte le profil et le rôle du collaborateur. De cette manière, la sécurisation n’entravera pas la bonne marche de l’innovation et de la collaboration. Par ailleurs, il convient de surveiller en permanence le réseau et les systèmes, et de les automatiser le plus possible.

Les entreprises qui utilisent la sécurisation IT intelligemment recourent à une stratégie évolutive, disposent de tout l’arsenal des technologies nécessaires pour neutraliser les cybermenaces et peuvent prévoir et éliminer les maillons faibles de leur sécurité à l’aide de techniques comme l’analyse rétrospective.

Investir dans la sensibilisation

Améliorer la sensibilisation est toutefois la première grande étape dans la lutte contre les cyberattaques. Près d’un collaborateur sur cinq est convaincu que les coûts de la sécurisation IT sont plus élevés que les dégâts d’une effraction numérique. Pourtant, le coût moyen de la perte de données en 2014 a été estimé par les chercheurs du Ponemon Institute à 5,4 millions de dollars par effraction réussie.

L’incidence de la cybercriminalité sur la seule économie américaine est déjà évaluée à 100 milliards de dollars et un demi-million d’emplois. Par ailleurs, soixante pour cent des entreprises de plus petites taillent ne parviennent pas à se remettre d’une cyberattaque, comme il ressort des données de la National Cyber Security Alliance américaine.

Dans ce cas, le « réflexe de l’huître » est peut-être logique. Il suffit de regarder le cas de Nortel dont les brevets ont été divulgués en raison d’un espionnage. Et pourtant…paralyser l’entreprise est verser dans l’excès inverse. Si vous ne voulez pas entraver l’innovation, vous devez aussi lâcher la bride à la sécurisation IT afin de la laisser évoluer.

Authors

Frank De Reymaeker

Head of Enterprise Networking - Cisco Belux

Entreprise networking

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