Je suis un babyboomer. Selon un récent sondage d’opinion dans De Volkskrant (pour une version anglaise, c’est par ici), j’appartiens à la « génération la plus grande, la plus prospère, la mieux éduquée et, selon certains, la plus gâtée et la plus tolérante que le monde n’ait jamais connue ».
« M’enfin ! », dirait mon grand ami Gaston Lagaffe.
Même si je ne suis pas un démographe comme mon ancien camarade (aujourd’hui, professeur à la VUB) Patrick Deboosere, je m’inquiète toutefois des effets du vieillissement. À en croire mon miroir et mon épouse, mon grisonnement est un fait…
Du sang neuf, même quand tout va bien !
Il y a quelques années, j’ai examiné de près la « pyramide des âges » de Cisco Belux. J’ai constate une très grande expérience, une multitude de compétences, une très grande maturité, énormément d’enthousiasme et (partant ?) des résultats remarquables. Pas le moindre problème à l’horizon. Mais nous inscrivions-nous dans une approche résolument durable ?
Personnellement, j’ai la chance d’avoir quatre merveilleux enfants qui occupent plusieurs lettres de l’alphabet « génération ». Je suis par conséquent confronté presque chaque jour à d’autres motivations, rythmes de vie, jugements, approches de l’équilibre vie professionnelle/vie privée. Les Hudson et les Insites de ce monde me bombardent avec toutes sortes d’analyses sur les différences intergénérationnelles et le choc des générations, preuve s’il en est qu’il doit bien y avoir quelque chose… Il n’y a pas de fumée sans feu… Je pense pour ma part que différents avis contribuent à la richesse du brassage des générations.
Recruter autrement…
Mais revenons à notre pyramide de Cisco. J’ai décidé de rajeunir les effectifs en recrutant systématiquement des jeunes. Les conséquences sont à la fois tangibles et mesurables. Si l’âge moyen des collaborateurs est passé sous la barre des 40 ans, c’est surtout la distribution des âges qui est intéressante, puisque toutes les générations sont représentées en nombre suffisant.
Indépendamment de cet aspect « démographique », je découvre également ce que l’esprit des plus jeunes peut nous apporter. Avec la cohorte de clichés de rigueur, certes, mais aussi et surtout une dynamique accrue et une ambition et une créativité spontanées.
Dans ce cadre, j’ai reçu une aide considérable du Cisco Sales Associates Program (CSAP), qui permet chaque année d’engager de nombreux jeunes diplômés ambitieux et bourrés de talent, et de les intégrer à notre organisation.
De cette manière, Cisco brasse toutes les générations et ne se limite pas à My generation.