Merci à la crise ?
J’engage à tour de bras. Non, vous n’avez pas la berlue : j’e n g a g e. Cisco a bien survécu à 2009, l’annus horribilis. Une année difficile. Nos ventes ont ainsi reculé partout dans le monde, comme celles de nos homologues d’ailleurs.
Nous avons réussi à nous frayer un passage sans devoir sacrifier des effectifs. Un véritable tour de force, même si je le dis moi-même ! Nous avons dû réaliser des économies, mais elles ont seulement touché les nice-to-haves et non les musts. Nous avons désormais repris la voie de la croissance et nous avons déjà engagé des centaines de personnes en Europe.
En Belgique, nous pourvoyons aussi aux places vacantes. À ce propos, j’aimerais mettre en exergue le point suivant. Il y a un peu plus de dix ans, mais je me le rappelle encore comme si c’était hier, le marché belge ne souffrait pas de pénurie en spécialistes des TIC. Cependant, dès lors que la demande dépasse l’offre, on assiste parfois à d’étranges évolutions. Comme ces entretiens de sollicitation menés dans un garage où les jeunes candidats étaient éblouis par les chromes et les jantes de 18 pouces, tout ce bling-bling devenant une partie déterminante des conditions salariales. O tempora, o mores ! Je n’ai jamais voulu participer à cette mascarade et je ne regrette rien, bien au contraire !
Après la crise, la catharsis ?
Quel plaisir de découvrir aujourd’hui des candidats qui parlent du contenu du travail et des possibilités d’évolution professionnelle, qui recherchent des défis, qui entendent se donner la chance de s’épanouir aussi sur le plan personnel. Il y a deux semaines, une personne était disposée à échanger sa rémunération «plantureuse» contre un poste dans une entreprise avec une vision et une stratégie clairement définies, au sein d’une entreprise innovante qui crée de nouveaux défis en permanence, lisez Cisco.
Je ne sais si c’est l’effet de la crise, mais je remarque en tous cas que le contenu et les perspectives d’avenir l’emportent sur une poignée de dollars vite gagnés et un double échappement sport. Nous sommes sur la bonne voie !
