Me voici donc, le pied droit complètement bloqué dans une espèce de chaussure de ski. Selon le médecin, trois choix s’offraient à moi : des injections de cortisone, une correction assez sévère via une opération ou le remplacement de mes phalanges par des pièces en céramique.
La sagesse a parlé : j’ai opté pour la deuxième option et me voici donc, en revalidation à domicile après l’opération. En dépit des circonstances, je continue de travailler.
Peut-être parce qu’ils ont de temps à autre besoin de moi, peut-être parce que je le fais volontiers, mais surtout également parce que la technologie le permet. À la maison, je dispose en effet d’une connexion Internet standard à haut débit, avec une sécurisation supplémentaire sous la forme d’un VPN ainsi que les outils nécessaires comme la téléphonie sur IP, WebEx et, depuis peu, un Tandberg EX90. Rien que du matériel maison, cela va de soi !
Lundi matin, j’ai été doublement verni : j’ai échappé à la grève des trains et à une grande partie des 350 kilomètres d’embouteillage. La réunion interne du personnel a ensuite eu lieu tout à fait normalement via la vidéo sur Internet et WebEx. Mon équipe est éparpillée : certains travaillent à Diegem, Bart à Brasschaat, quelques collaborateurs à Malines et nos amis luxembourgeois à proximité du Kirchberg. Sans oublier mon responsable à Copenhague et d’autres collègues partout en Europe et au-delà.
Une jeune femme de Jobat m’a ensuite demandé de formuler des commentaires sur mon travail « forcé » à domicile et en a dressé un rapport très positif [NL]. J’ai en effet affirmé que la moitié du travail peut être réalisée à domicile à condition de disposer des bons outils (nous les avons) et de la bonne culture d’entreprise (que nous avons également). Heureux homme ! Lucky me !