Les écoles supérieures collaborent depuis un certain temps déjà avec l’industrie des TIC afin de doter les étudiants des compétences exigées aujourd’hui sur le marché du travail. Par le biais du Belgian IT Academy Support Center (BiASC), Linux, VMware, Google, Oracle, notamment, et surtout Cisco, apportent leur soutien aux établissements d’enseignement via leurs académies respectives. Au cours de la dernière année universitaire, notre Networking Academy (« Netacad ») en Belgique a enregistré une progression spectaculaire du nombre de stagiaires, avec une hausse de 20 %. Nous espérons atteindre 30 % de plus à l’horizon 2020.
Ces étudiants viennent notamment de l’enseignement supérieur (66 %) et de l’éducation des adultes (20 %), où nous travaillons en étroite collaboration avec le VDAB. En Belgique, nous donnons depuis plus de 15 ans, des « formations réseau » classiques auxquelles se sont très vite ajoutés des cours sur l’internet des objets, l’entrepreneuriat et également la cybersécurité.
Cette année, les cours sur les réseaux et la cybersécurité ont connu un franc succès. Baptisés « essentials », nos cours d’introduction sur les fondamentaux ont progressé de 400 % pour atteindre 20 % de toutes les formations. Les 80 % restants concernent des cours de spécialisation destinés à former des experts. Ceux-ci sont généralement des bacheliers : toutes les hautes écoles en TIC flamandes ont un programme Netacad.
Désormais également dans les écoles secondaires
Depuis cette année, nous avons également des formations Netacad dans l’enseignement secondaire. Afin de ne pas creuser davantage la fracture numérique, nous devons tout faire pour que les jeunes réservent un accueil chaleureux aux sciences et à la technologie dès leur plus jeune âge. Plusieurs écoles en Flandre ont déjà demandé à Netacad de leur donner des cours d’introduction aux « IT essentials » et à l’entrepreneuriat.
Nous prévoyons que la part de l’enseignement secondaire, qui est actuellement d’environ 5 %, dans le nombre total de cours Netacad va rapidement croître et que ces cours s’accompagneront bientôt de formations consacrées à Python (LE langage de programmation pour l’internet des objets), à la cybersécurité et aux fondamentaux réseau. Ainsi, nous encouragerons les jeunes à suivre la voie des TIC.
Attirer les hautes écoles belges de langue française
La Belgique francophone, où les établissements d’enseignement supérieur ne possèdent pas encore tous Netacad, constitue un deuxième pôle de croissance. Pourtant, le tableau n’est certainement pas tout blanc ou tout noir, puisque beaucoup d’initiatives et de projets ont vu le jour dans cette région, notamment en ce qui concerne Python. Avec la haute école ECAM, nous avons organisé le premier Python Challenge dans notre pays.
Accélération
Selon le Harvard Business Review, les entreprises numériques sont plus productives, plus efficaces et également moins chères. Les entreprises belges ont donc besoin de spécialistes pour les accompagner sur cette voie et maintenir notre économie à niveau. Selon le moniteur STEM du gouvernement flamand, nous sommes sur la bonne voie pour atteindre les objectifs de 2020, mais la question est de savoir s’ils n’ont pas été estimés trop prudemment. Avec 2,71 % de diplômés STEM (sur le nombre total de diplômés), nous sommes en retard par rapport à la moyenne européenne de 4,88 %.
C’est la raison pour laquelle les 10 000 postes vacants pour des emplois « numériques » sont difficiles à pourvoir. Et l’automatisation ne fera que renforcer le besoin de compétences numériques. C’est pourquoi la requalification est nécessaire, mais également la mise à niveau des compétences et la qualification tout court. En collaboration avec BiASC, nous relevons le défi de former 10 000 étudiants Netacad à l’horizon 2020.
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