Alexander passe au numérique : l’Agenda numérique a le mérite d’exister, reste à concrétiser !
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La semaine dernière, un homme politique est venu rehausser de sa présence l’événement VIP de l’association des managers ICT de Belgique, Beltug. Il s’agit d’Alexander De Croo, Vice-premier ministre et ministre de la Coopération au développement, de l’Agenda numérique, des Télécommunications et de la Poste, qui est venu expliquer son Agenda numérique. J’étais donc tout ouïe, car force est reconnaître qu’un véritable agenda numérique brillait par son absence ces dernières années. Il allait de soi que j’étais curieux de découvrir le rôle qui nous a été dévolu dans ses projets.
Le discours de De Croo fils était teinté d’enthousiasme, voire de passion. Il était ainsi particulièrement impressionné par le récent Mobile World Congress de Barcelone. Normalement, ce lieu ne fourmille pas de ministres, mais bien de techniciens. « Chaque CEO belge devrait visiter ce forum ». C’est dit ! Et ce ne sera pas la dernière fois qu’il se lâchera ainsi.
J’ai aimé écouter les propos d’Alexander De Croo. Il ne se perd pas dans une forêt de détails et de gadgets dernier cri, mais va au fond des choses : son agenda numérique doit alimenter la croissance économique. Il se base sur des faits objectifs et des analyses de, entre autres, Bruno Colmant, qui démontrent clairement que l’ICT est peut-être bien le principal moteur de la croissance économique dans le monde occidental, et donc aussi en Belgique.
« Notre » ministre considère 5 grands chantiers dans l’Agenda Numérique :
1. Connectivité
« Avec un accès universel maximal de 30Mbit/sec, nous sommes le meilleur élève de la classe européenne pour l’internet fixe », a constaté le ministre. À l’horizon 2020, il souhaite que 50% des Belges disposent de 1 Gigabit/sec. Je ne peux qu’applaudir cette perspective. « En revanche, la route est encore longue avec notre réseau mobile ». Nous occupons seulement la place 21 en Europe. Il y a donc du pain sur la planche !
L’impact économique de la communication mobile est entretemps nettement plus élevé que celui du réseau fixe. C’est pourquoi il n’a pas manqué de souligner une fois de plus les normes « beaucoup trop sévères » de la Région de Bruxelles-Capitale pour les opérateurs mobiles.
Il s’est aussi appesanti sur l’importance de l’internet des objets, l’évolution la plus importante de l’internet selon Cisco, un domaine où notre entreprise joue un rôle phare.
2. E-business et e-commerce
Alexander De Croo a souligné le retard que la Belgique est en train d’accumuler et de la nécessité d’insuffler un peu plus de flexibilité dans notre commerce de détail.
3. Cybersécurité
La cyberprotection ne pouvait évidemment pas manquer en prélude à la sécurité informatique. Le ministre a épinglé un certain nombre d’initiatives récentes en Belgique.
4. Formation
Il s’est aussi penché sur la nécessité absolue de développer plus avant les « compétences numériques » en Belgique et de porter plus d’attention aux STEM (Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques) dans l’enseignement.
5. E-governement
Enfin, le ministre nous a parlé de l’e-government. Les autorités belges ont déjà déployé de nombreuses initiatives, mais il reste encore beaucoup à faire afin de quitter l’âge du papier…
Au terme de son intervention, je me suis entretenu avec le public. Tant le contenu de son approche de l’Agenda Numérique que la méthode De Croo ont recueilli une pluie d’éloges. Je ne peux qu’y adhérer.
Conclusion : les objectifs et l’agenda sont clairement sur la bonne voie ! Espérons que s’ouvrent aujourd’hui 5 ans au cours desquels nous pourrons collaborer avec le ministre à la mise en place d’une véritable Belgique numérique.
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