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Pourquoi l’Internet vaut mieux que des planches volantes


20 November 2015


Nous sommes en 2015. Le 21 octobre. À 16 h 29. Bon nombre d’entre nous attendent avec impatience de savoir où et quand la DeLorean avec Marty McFly apparaîtra. Oui, c’est l’année où il vient du passé pour sauver ses enfants… et ça s’est justement produit pendant l’émission de Jimmy Kimmel. Avez-vous remarqué la déception de Marty et du docteur Brown lorsqu’ils se rendent compte que les planches et les véhicules ne volent pas?

Marty a posé une question espiègle : « À quoi avez-vous passé votre temps ces 30 dernières années? »

Eh Bien, Marty, laisse-moi t’expliquer tout ce que nous avons accompli. 

En 1985, les films de la série Retour vers le futur ont généré les plus grosses recettes (389 millions $ en revenus pour un coût de 19 millions $ et de 99 millions $ pour les trois films) – dans une industrie qui enregistrait à l’époque des recettes de 3 milliards $. En 2015, avec encore deux mois à faire, Le monde jurassique dépasse ce record avec des recettes de 652 millions $ (à un coût de 190 millions $) – dans un secteur qui vaut actuellement 10,6 milliards $. Cette hausse importante provient en partie de la croissance du public cible : après tout, la population mondiale est passée de 4,8 milliards en 1985 à 7,3 milliards en juillet 2015. Durant cette période, notre PIB mondial est passé de 22 500 milliards $ (4 687 par habitant) à 77 600 milliards $ en 2015 (10 867 $ par habitant).  À mesure du développement de l’économie, nous avons vu les émissions atmosphériques de CO2 passer d’environ 343 ppm (parties par million) à plus de 400 ppm, une augmentation de 17 % (et en hausse rapide). Aujourd’hui, nos villes occupent 2 % de la surface du monde et logent plus de la moitié de la population mondiale et consomment plus de 75 % des ressources naturelles, ajoutant aux problèmes environnementaux grandissants auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui.

Dans un tourbillon économique, politique, social et environnemental grandissant qui a amplifié les écarts de richesse et de ressources, nous avons vu le nombre de conflits armés de 41 en 1985 à plus de 55 dans les années récentes attisés par des dépenses militaires mondiales de 1 700 milliards $. Malgré l’abondance des progrès des technologies, des innovations et des débouchés économiques au cours de cette même période, il reste 2,5 milliards de personnes vivant sans accès à des systèmes sanitaires adéquats et près de 800 millions n’ont pas accès à l’eau courante. Une personne sur neuf n’a pas encore assez de nourriture pour vivre une vie saine et active.  Aujourd’hui, dans le monde entier, uniquement 64 % des garçons et 61 % des filles d’âge scolaire sont inscrits dans un établissement secondaire et les statistiques sont encore pires dans les pays en développement. Dans ces pays, seulement 32 % des enfants d’âge scolaire ont accès à un enseignement de niveau secondaire.

Nos réalisations se multiplient. Outre ces résultats remarquables (et de beaucoup d’autres), nous avons également assisté au lancement d’une innovation qui a la capacité de faire avancer les choses.

Avec le développement du système d’enregistrement des domaines Internet en 1985, nous avons constaté la création d’infrastructures dont l’ampleur de l’essor ne s’était jamais vue avant : l’Internet. En 1994, Internet est devenu accessible au public par le truchement du Web. Nous avons vu l’ère de l’information (celle de l’informatisation et de l’automatisation) céder la place à l’ère numérique (celle de l’Internet) et maintenant nous allons connaître les retombées exponentielles de l’Internet multidimensionnel sur nos façons de travailler, de vivre, d’apprendre et de nous divertir.

Fin 1994, il y avait 2 700 sites Webs publics. Aujourd’hui, il y en a près de 1 milliard.

Premièrement, l’Internet a changé la façon dont les gens s’envoyaient des messages et a modernisé la communication humaine. Ensuite, nous avons vu l’émergence du commerce électronique (Amazon en 1995; PayPal en 1999) tandis que l’Internet a contribué à redéfinir l’interaction entre l’offre et la demande, entre les acheteurs et les fournisseurs. La troisième vague de l’Internet a été caractérisée par la redéfinition des interactions sociales (LinkedIn en 2003; Facebook en 2004) et nous avons ensuite vu les communications se transformer en activités de collaboration synchrones et asynchrones avancées (Dropbox en 2008; acquisition de WebEx par Cisco en 2007).

Nous sommes depuis lors entrés dans la cinquième vague, le cycle de maturité de l’Internet connu sous le nom de l’Internet multidimensionnel : la connexion des « objets » et des objets intelligents à l’Internet, en fonction du contexte, au-delà de ces personnes qui vont bien au-delà de ce que les gens utilisent déjà ou la connexion future à ces infrastructures numériques puissantes. 14 milliards d’objets intelligents communiquent aujourd’hui sur l’Internet et nous verrons ce nombre atteindre 50 milliards dans moins de cinq ans.

En fait, plus de 30 % du trafic Internet est déjà généré par des « objets » plutôt que par des personnes. En jumelant la puissance du lien entre ces éléments et les gens, entre les processus et les données, nous voyons les occasions d’appliquer, de différencier ou de redéfinir des modèles et des expériences d’exploitation inédites 

Le volume d’activité que l’on retrouve sur l’Internet est stupéfiant. En une minute, nous envoyons plus de 204 millions de courriels; téléchargeons plus de 300 heures de vidéo sur YouTube; envoyons plus de 347 000 gazouillis; comme 4,2 millions de billets; regardons plus de 77 160 heures de vidéo sur Netflix et prenons plus de 694 courses d’Uber (Uber est-elle une entreprise dans le secteur du taxi ou dans celui des logiciels?)

Donc à Marty et au doc je répondrai : nous n’avons peut-être pas réussi pour ce qui est des planches et des voitures volantes, et, à bien des égards nous n’avons pas réussi non plus à créer un monde plus viable et plus équitable. Toutefois, ce que nous avons créé ce sont des infrastructures de réseau numérique du 21e siècle qui sont sécurisées, évolutives et pérennes et qui constituent les fondements de la numérisation et de la transformation résultantes des pays, des villes et des industries.

Si nous tirons profit des fonctionnalités qui se présentent à nous dans l’ère numérique d’aujourd’hui, nous obtiendrons des retombées positives sur la stabilité et la croissance économique (en stimulant l’innovation, la création d’emplois, en créant de nouveaux débouchés et des modèles de consommation qui répondent aux besoins des générations futures). Nous pouvons aussi rendre la société plus équitable (par un accès universel aux soins de santé, à l’éducation et à la connectivité mondiale). Elles permettront également  de réduire l’empreinte environnementale (par la transformation du secteur des transports urbains dont le déploiement de flottes d’automobiles électriques et autonomes (Tesla est-elle une entreprise dans la fabrication automobile ou fait-elle partie du secteur des logiciels?)).  Sont également rendus possibles les contrôles environnementaux et l’optimisation des ressources, la modernisation du réseau électrique et la gestion et la conservation d’énergie. Finalement, elles créeront des expériences et des interactions qui changent les choses de fond en comble (amélioration de la qualité de vie, simplification, préparation de la génération du millénaire et des générations futures pour entrer et prospérer dans un monde connecté).

Utilisée à bon escient, l’ère numérique offrira les outils et les fonctionnalités qui nous permettront de régler rapidement et faire évoluer les problématiques d’échelles urbaine et planétaires. Et un jour, nous aurons certainement des planches et des voitures qui volent dans les airs.

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